Description
Au Canada, on estime que 3 000 personnes reçoivent un diagnostic de cancer ovarien chaque année. Il y a davantage de cas de décès chez les personnes canadiennes par cancer de l'ovaire que par toutes les autres formes de cancer gynécologique réunies, y compris le cancer du col de l'utérus ou de l'endomètre.
Le cancer de l'ovaire reste difficile à dépister. Bien que le taux de survie à 5 ans soit d'environ 90 % lorsque le cancer de l'ovaire est détecté dans ses stades les plus précoces, 80 % des cas sont diagnostiqués à un stade avancé pour lequel la survie à 5 ans n'est que d'environ 30 %.
À l'heure actuelle, il n'existe pas de test fiable pour le dépistage du cancer de l'ovaire.
Causes
On ne connaît les causes du cancer de l'ovaire. Voici certains facteurs susceptibles d'augmenter le risque de cancer ovarien :
- l'âge (dès ou après 50 ans);
- les antécédents familiaux de cancer ovarien ou mammaire risque plus élevé chez les personnes porteuses d'une mutation BRCA1 ou BRCA2)
- des antécédents personnels de cancer (par ex. du sein, de l'utérus ou du côlon);
- l'absence de grossesse;
- l'obésité.
Des personnes atteintes d'un cancer de l'ovaire ne possèdent aucun de ces facteurs de risque tandis que d'autres possèdent ces facteurs et n'auront pas de cancer ovarien.
D'autres facteurs de risques, tels que l'arrivée précoce des menstruations ou au contraire une arrivée tardive de la ménopause, n'ont pas encore été bien établis.
Les traitements contre la stérilité, qui supposent une stimulation de l'ovulation, sont également susceptibles d'augmenter les risques de cancer de l'ovaire, mais, une fois encore, ce facteur de risque n'a pas été bien démontré et reste difficile à confirmer.
Symptômes et Complications
Le cancer de l'ovaire atteint souvent un stade avancé avant qu'on le diagnostique principalement parce que ses symptômes sont rares dans les stades précoces et lorsqu'ils se produisent, ils peuvent être généraux et non spécifiques.
Les symptômes pouvant être associés au cancer de l'ovaire sont les suivants :
- une augmentation de l'urgence urinaire ou de la fréquence des mictions;
- un dérangement d'estomac;une douleur pelvienne;
- des douleurs pendant les rapports sexuels;
- de la fatigue;
- des gaz;
- une gêne abdominale;
- de l'indigestion;
- des maux de dos;
- une perte d'appétit;
- une perte ou un gain de poids;
- des saignements vaginaux anormaux;
- une sensation de ballonnement ou une augmentation de la taille de l'abdomen;
- une sensation de satiété précoce;
- des troubles intestinaux (par ex. de la constipation).
Ces symptômes surviennent couramment et peuvent être normaux ou liés à quantité d'autres maladies, mais s'ils persistent, parlez-en à votre médecin.
Diagnostic
Il n'existe malheureusement pas de test de dépistage fiable du cancer de l'ovaire, et environ 80 % des cas de cancer de l'ovaire sont diagnostiqués à des stades avancés.
Si on soupçonne un cancer ovarien, les tests suivants peuvent être effectués :
- examen physique qui comprend un examen pelvien et abdominal;
- une échographie transvaginale/pelvienne et abdominale : on a recours à cet examen pour créer une « image » des contenus du pelvis et de l'abdomen au moyen d'ultrasons;
- tomodensitométrie, une imagerie par résonance magnétique ou une scintigraphie osseuse pour déterminer si le cancer s'est propagé;
- des analyses sanguines pour étudier les cellules sanguines et la fonction des organes (par ex. le foie, les reins) et pour tester la présence d'un marqueur de la tumeur appelé antigène du cancer 125.
Le test antigène du cancer 125 (CA-125) utilise un anticorps pour déceler la présence d'un produit chimique produit en grande quantité par les cellules du cancer ovarien. Il faut toutefois préciser que la concentration de cette substance chimique est élevée seulement dans environ 50 % des cas de cancer ovarien au stade précoce et qu'elle peut aussi être élevée en l'absence de cancer, en particulier chez les personnes en préménopause. Dans les cas où la présence d'un cancer des ovaires est soupçonnée, le tes de l'antigène CA-125, associé à d'autres tests, peut contribuer au diagnostic.
Si les résultats de ces examens suggèrent la présence d'un cancer de l'ovaire, des examens complémentaires seront nécessaires pour confirmer le diagnostic. Il importe mais de garder à l'esprit que toutes les tumeurs ovariennes ne sont pas cancéreuses, bon nombre d'entre elles se révèlent en effet bénignes (non cancéreuses).
Pour confirmer un diagnostic de cancer de l'ovaire, des échantillons de tissus cancéreux ou de cellules cancéreuses doivent être prélevés d'une des façons ci-après :
- en prélevant un échantillon de liquide abdominal s'il y en a. Ce procédé est généralement simple et réalisé sous anesthésie locale. Les pathologistes recherchent ensuite la présence de cellules cancéreuses dans le liquide;
- en procédant à une biopsie de la tumeur. Ce procédé est plutôt simple et réalisé sous anesthésie locale, en se guidant généralement au moyen de la tomodensitométrie ou de l'échographie;
- en pratiquant une laparotomie. Il s'agit d'une exploration chirurgicale de l'abdomen qui aide à confirmer un diagnostic et, au besoin, efface également toute trace du cancer pour commencer le traitement.
Si un cancer de l'ovaire se confirme, les examens mentionnés ci-dessus aident aussi à mettre en évidence le stade de développement du cancer de l'ovaire. Les stades de développement du cancer de l'ovaire sont les suivants :
- le stade IA-C : limité aux ovaires (un seul ou les deux);
- le stade IIA-B : propagé à d'autres parties du pelvis (par ex. les trompes de Fallope, l'utérus);
- le stade IIIA-C : propagé aux organes de l'abdomen ou aux ganglions lymphatiques de l'abdomen;
- le stade IVA-B : propagé aux organes au-delà de l'abdomen.
On détermine le grade de la tumeur à partir de la biopsie. Le grade décrit le degré d'anomalie de l'apparence des cellules tumorales au microscope. Le cancer ovarien peut être de grade 1, 2 ou 3. Plus le grade est élevé, plus son apparence microscopique est anormale.
Traitement et Prévention
La prévention du cancer de l'ovaire n'est pas toujours possible. Le cancer de l'ovaire peut être associé à l'ovulation et au cycle menstruel. On a mis en évidence le fait que l'utilisation de la pilule anticonceptionnelle, qui empêche l'ovulation, diminue les risques de cancer de l'ovaire bien que l'on n'en connaisse pas vraiment la raison.
Les personnes qui possèdent des antécédents familiaux de cancer ovarien peuvent choisir de se faire enlever chirurgicalement leurs ovaires et leurs trompes de Fallope (chirurgie prophylactique). On a également mis en évidence le fait que la ligature des trompes de Fallope diminue les risques de cancer de l'ovaire chez les personnes ayant cette prédisposition génétique. Même si l'ablation prophylactique représente ce que l'on croit être la meilleure solution pour réduire les risques, il se peut qu'elle n'élimine pas complètement ces derniers. De plus, le péritoine (la couche qui recouvre la cavité péritonéale) peut développer un cancer semblable au cancer ovarien même si les ovaires ont été enlevés.
Le traitement du cancer ovarien nécessite habituellement une combinaison de chirurgie et de chimiothérapie. Au cours d'une laparotomie (incision ouverte de l'abdomen), le chirurgien peut enlever les ovaires, les trompes de Fallope, l'utérus, le col de l'utérus, une partie du tissu adipeux qui recouvre l'abdomen (l'épiploon), et certains ganglions lymphatiques. Si le cancer s'est propagé à l'extérieur des ovaires, le chirurgien peut enlever ces tumeurs en visant à enlever toutes les tumeurs qu'il peut voir ou la plus grande partie possible de celles-ci.
Dans le cas d'un cancer de l'ovaire en stade précoce, les personnes qui souhaitent encore d'avoir des enfants ont la possibilité de choisir l'ablation d'une trompe de Fallope et d'un ovaire seulement. Toutefois, il reste un risque que le cancer se développe dans l'autre ovaire, la seconde trompe de Fallope ou encore l'utérus.
La chimiothérapie, un traitement médicamenteux contre le cancer, implique généralement la prise d'une combinaison de médicaments. On peut administrer la chimiothérapie de façon intraveineuse (injectée à l'intérieur d'une veine) ou directement à l'intérieur de la cavité abdominale (chimiothérapie intrapéritonéale). En ce moment, la chimiothérapie intrapéritonéale n'est administrée qu'aux personnes atteintes de maladie avancée dont la plus grande partie de la tumeur a été enlevée pendant l'intervention chirurgicale.
Certaines personnes peuvent également choisir la radiothérapie. Les thérapies ciblées et d'immunothérapie peuvent être utilisé pour certains stades ou types de cancer de l'ovaire. On conseille enfin aux personnes atteintes d'un cancer de l'ovaire de discuter avec leur médecin des études cliniques réalisées dans ce domaine.
Une réponse complète au traitement (rémission) se produit lorsqu'un oncologue ne peut détecter de cancer à l'examen ou par l'intermédiaire de certains tests comme une échographie ou une tomodensitométrie.
Malgré l'obtention d'une rémission grâce au traitement, il est possible que le cancer ovarien récidive après quelques mois ou quelques années chez une proportion aussi grande que 70 % des personnes. Le risque de récidive est plus élevé pour les femmes dont la maladie est à un stade avancé. Pour détecter les récidives, les médecins peuvent utiliser une combinaison d'examens et de tests comme les examens physiques, les tomodensitométries et les analyses sanguines (par ex. le CA-125).
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