Description

Chaque année, approximativement 3 000 personnes au Canada sont atteintes d'une tumeur au cerveau. La plus fréquente est un gliome, une variété de tumeur cérébrale maligne. Une tumeur maligne est une masse de cellules anormales qui sont cancéreuses.

Des tumeurs peuvent se former dans n'importe quelle partie du cerveau, le long des nerfs cérébraux ou dans les tissus qui enveloppent le cerveau. Les 2 principales variétés de tumeurs cérébrales sont les primitives et les secondaires. Les tumeurs primitives cérébrales ont pour origine le cerveau tandis que les tumeurs secondaires commencent dans une autre partie du corps puis se disséminent au cerveau. Les gliomes sont des tumeurs primitives du cerveau qui représentent 45 % des cas de tumeurs dont l'origine se trouve dans le cerveau.

Les 3 principaux types de gliomes sont : l'astrocytome, l'épendymome et l'oligodendrogliome. Chaque type peut être classé selon une échelle de malignité qui les place dans une catégorie de bas degré ou de haut degré, cette dernière regroupant des tumeurs plus malignes et à évolution plus rapide.

Les astrocytomes tirent leur nom des astrocytes, les cellules dont elles proviennent. Ces tumeurs peuvent avoir des bordures nettes avec le tissu cérébral normal (tumeur focale) ou non (tumeurs diffuses). Les astrocytomes focaux sont plus communs chez les enfants et ne se retrouvent pas chez les adultes. Le glioblastome multiforme est l'astrocytome le plus fréquent et le plus agressif.

Les épendymomes ont leur origine dans des cellules appelées cellules épithéliales qui recouvrent certaines régions du cerveau et de la moelle épinière. Ces cellules aident à réparer les lésions du tissu nerveux. Ces tumeurs se produisent habituellement chez les enfants et les jeunes adultes.

Les oligodendrogliomes se forment dans des cellules (oligodendrocytes) qui produisent une substance graisseuse appelée myéline qui protège les nerfs. Ces tumeurs sont plus communes chez les adultes et elles peuvent se répandre à d'autres parties du cerveau ou de la moelle épinière.


Causes

On ignore ce qui cause les tumeurs cérébrales primitives. Il semble que certaines tumeurs soient héréditaires et que les personnes qui héritent de certains gènes soient plus susceptibles de contracter une tumeur du cerveau. Dans d'autres cas, les gènes de la personne peuvent changer avec son développement. Certains facteurs environnementaux comme les aliments, les radiations ou les produits chimiques peuvent provoquer ces changements dans les gènes.

Les tumeurs cérébrales secondaires sont causées par la dissémination dans le cerveau de tumeurs qui ont leur origine ailleurs dans le corps.

Symptômes et Complications

Une personne qui contracte une tumeur cérébrale peut ressentir divers signes et symptômes. En augmentant de volume, la tumeur exerce une pression sur le cerveau et ses tissus. Cette pression peut modifier la circulation sanguine et causer des lésions aux cellules cérébrales ou provoquer une enflure du cerveau.

Parmi les symptômes fréquents des tumeurs cérébrales, on retrouve les maux de tête et les convulsions. D'autres signes et symptômes, comme la perte de la parole ou de la vue, sont possibles et dépendent de l'emplacement de la tumeur.

Les maux de tête peuvent être lancinants et provoquer des nausées, des vomissements ou des problèmes de vision. Les maux de tête peuvent s'intensifier avec l'augmentation de volume de la tumeur. L'effort physique peut également intensifier la douleur.

Des crises convulsives partielles ou généralisées peuvent être déclenchées par l'enflure ou la réduction de volume de la tumeur.

Si la tumeur est située dans la moelle épinière, les symptômes peuvent comprendre:

  • une douleur dans les bras, le cou, le dos ou les jambes causée par des tumeurs dans la région cervicale de la moelle épinière;
  • une douleur thoracique causée par la présence de la tumeur dans la région thoracique de la moelle épinière. La douleur peut augmenter avec la toux, les éternuements ou la position couchée;
  • une dysfonction érectile;
  • des engourdissements ou des picotements;
  • une faiblesse ressentie dans les membres ou le tronc supérieur;
  • une incapacité à ressentir les changements de température;
  • une perte du contrôle musculaire;
  • une perte du contrôle sur les sphincters intestinaux ou vésicaux.

Diagnostic

Les médecins utilisent plusieurs techniques ou interventions pour déterminer si une personne est atteinte d'une tumeur au cerveau. Le médecin établira alors un bilan complet de la santé et effectuera un examen physique. S'il soupçonne une tumeur au cerveau, le médecin dirigera probablement son patient vers un neurologue. Selon toute vraisemblance, ce spécialiste effectuera des examens neurologiques qui l'aideront à évaluer le fonctionnement des nerfs du cerveau et de la moelle épinière. Les autres examens possibles seraient :

  • des analyses sanguines;
  • une électroencéphalographie;
  • une imagerie par résonance magnétique ou IRM (qui n'est pas toujours effectuée);
  • un prélèvement de tissu tumoral afin d'en déterminer le type;
  • une radiographie pulmonaire;
  • une tomographie par ordinateur (une tomodensitométrie ou une tacographie) dont les images mettront en évidence la présence d'une tumeur le cas échéant;.

Pour les astrocytomes de bas degré, l'imagerie par résonance magnétique (IRM) est souvent la meilleure technique pour visualiser la tumeur. Les astrocytomes de haut degré sont mieux visualisés à l'aide d'une tomodensitométrie. Un examen des cellules au microscope peut aussi déterminer le degré de malignité de la tumeur.

Si le diagnostic de tumeur cérébrale est confirmé, la meilleure méthode de traitement doit être choisie. C'est également le moment de décider si la personne touchée peut continuer à conduire sans danger.

Traitement et Prévention

Les personnes atteintes de gliomes reçoivent souvent une association de traitements de différentes sortes pour avoir de meilleures chances de guérison. Parmi les traitements possibles, on compte la chimiothérapie, la radiothérapie, les thérapies ciblées, et la chirurgie.

Les médicaments sont utiles dans le traitement des gliomes. Les anticonvulsivants aideront à réduire le risque de convulsions. La chimiothérapie, qui utilise une combinaison de médicaments puissants, aide à tuer ou endommager les cellules cancéreuses. Malheureusement, les médicaments de chimiothérapie touchent également les cellules saines de l'organisme, ce qui peut mener à des réactions indésirables comme la perte de cheveux et les vomissements. Il se peut qu'on recommande des corticostéroïdes pour réduire l'enflure autour de la tumeur cérébrale.

Dans la plupart des cas, la chirurgie est recommandée pour enlever la tumeur. Le chirurgien peut décider de retirer une partie de la tumeur, selon son emplacement. Si la tumeur se trouve sur le tronc cérébral ou près de celui-ci, l'intervention chirurgicale peut s'avérer plus difficile. Il est également possible de pratiquer une intervention chirurgicale pour réduire la pression à l'intérieur du cerveau.

La radiothérapie utilise des rayons X pour détruire les cellules cancéreuses de la tumeur. La radiothérapie peut endommager le tissu sain autour de la tumeur, mais les médecins essaient de limiter ces lésions le plus possible. Il est possible d'utiliser la radiation seule au début ou après la chirurgie s'il y a récidive.

Des thérapies ciblées peuvent être utilisées pour traiter certaines formes de gliomes. Ces thérapies ciblent et inhibent certaines molécules qui incitent les cellules cancéreuses à se développer et à se diviser. Tout comme de nombreux autres traitements contre le cancer, des effets secondaires peuvent souvent survenir, qui varient en fonction du médicament thérapeutique ciblé utilisé. Les effets secondaires les plus courants comprennent :

  • la fatigue ;
  • les symptômes grippaux ;
  • une faible nombre de cellules sanguines ;
  • les nausées ou les vomissements ;
  • les problèmes de peau tels que les éruptions cutanées ;
  • les vomissements.

Certaines personnes choisissent également de s'inscrire dans une étude clinique étudiant des médicaments expérimentaux ou de suivre des traitements complémentaires ou de médecine alternative (par ex. des plantes médicinales, de la réflexologie, de l'acupuncture ou de la médecine chinoise). Demandez à votre médecin de vous expliquer quelles études cliniques sont susceptibles de convenir à votre traitement contre le cancer et quels traitements complémentaires sont disponibles. En général, les personnes choisissent des traitements complémentaires ou de médecine alternative en même temps que le traitement recommandé par leur médecin.
Pour réduire votre risque de contracter différentes formes de cancer, faites des choix judicieux pour votre santé tous les jours comme :

  • cesser de fumer;
  • conserver un poids santé;
  • limiter votre consommation d'alcool;
  • minimiser votre exposition aux produits chimiques et, si nécessaire, manipuler les produits chimiques selon les instructions et avec soin;
  • pratiquer de l'exercice régulièrement;
  • réduire votre exposition aux rayons dommageables du soleil et aux lits de bronzage;
  • suivre un régime alimentaire sain.

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