Description

L'appellation maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) s'applique tant à la bronchite chronique qu'à l'emphysème. Il s'agit d'affections chroniques, généralement attribuées au tabagisme et qui provoquent des essoufflements et limitent les activités de la vie quotidienne telles que le fait de marcher.

La bronchite chronique provoque l'inflammation et l'enflure des voies aériennes (ou bronches) qui relient la trachée aux poumons. Ceci provoque un rétrécissement des bronches qui deviennent alors obstruées par un mucus épais, appelé flegme. Il arrive que la bronchite chronique s'accompagne d'emphysème. Dans ce cas, les sacs alvéolaires des poumons se retrouvent endommagés et réduisent la surface où se fait le transfert d'oxygène. Ces troubles rendent la respiration difficile.

La MPOC est une affection courante, plus particulièrement parmi les fumeurs de tabac. Il est estimé que plus de 2 millions de personnes au Canada sont atteintes de MPOC. Cependant, un grand nombre ne sont pas diagnostiquées. La MPOC est la 4e cause de décès la plus importante au Canada.


Causes

Le tabagisme est la principale cause d'une MPOC. Le tabac est à l'origine d'une surproduction de mucus qui tapisse les parois des voies aériennes et en réduit considérablement le calibre. Cet excès de sécrétions favorise les infections bronchiques. Une infection peut causer plus de dommages aux voies aériennes en augmentant encore plus la production de mucus. Le tabac détruit également les sacs alvéolaires à partir desquels l'oxygène circule du poumon vers le sang, rendant les poumons moins efficaces.

Parmi les causes moins fréquentes de MPOC, on retrouve une rare affection génétique appelée déficience en alpha-1 antitrypsine, la pollution de l'air, une exposition professionnelle à des poussières et à des substances chimiques et de fréquentes infections des voies respiratoires inférieures pendant l'enfance.

Symptômes et Complications

Les personnes qui souffrent de bronchite chronique peuvent expulser du flegme presque tous les jours. 

Elles ont généralement une toux persistante et une respiration sifflante. Il leur arrive également souvent d'être essoufflées et fatiguées. La baisse du taux d'oxygène dans le sang, due à la difficulté de faire circuler adéquatement l'oxygène l'air vers celui-ci peut causer le bleuissement des lèvres et des ongles.

Une MPOC peut entraîner une défaillance cardiaque étant donné que le cœur doit fournir un effort accru pour pomper le sang vers les poumons. Lorsque le sang ne se diffuse pas adéquatement dans les tissus, il s'accumule dans les vaisseaux sanguins des jambes et des chevilles et cause une enflure appelée œdème.

Il arrive parfois qu'une personne atteinte d'une MPOC se confine chez elle en raison de ses difficultés respiratoires. Elle peut se retrouver à court de souffle en effectuant des tâches aussi simples que s'habiller ou se laver.

Si vous souffrez d'une MPOC, vous pourriez contracter occasionnellement des infections causant un accroissement de votre essoufflement et de votre production de flegme ou un changement de la couleur de ce dernier. Vous pourriez également cracher du sang en toussant. Ces symptômes  peuvent être le signe qu'un trouble plus grave est présent et vous devriez alors consulter votre médecin sans délai.

Diagnostic

Votre médecin déterminera la quantité d'air que vous pouvez expulser au cours d'une expiration forcée. Ces examens fonctionnels des poumons sont simples et indolores. Si la quantité d'air expulsé est plus faible que la normale, cela pourrait signifier que les voies aériennes sont enflammées, contractées ou obstruées par du mucus. Si cet état persiste, vous souffrez peut-être d'une MPOC.

Traitement et Prévention

Malgré l'utilisation d'un traitement, la MPOC s'aggrave progressivement, au fur et à mesure que le temps passe. Si les médicaments sont capables de diminuer les symptômes et d'améliorer votre qualité de vie, ils ne peuvent pas guérir la MPOC. Les fonctions pulmonaires se détériorent avec l'âge même chez les personnes en bonne santé, mais plus rapidement pour les fumeurs. Il est ainsi très important d'arrêter de fumer.

Votre médecin peut prescrire des médicaments appelés bronchodilatateurs à effet rapide, notamment le salbutamol*, le bromure d'ipatropium, une combinaison des deux ou de la terbutaline. Ces médicaments relâchent et dilatent les bronches (les voies aériennes) et contribuent à soulager l'essoufflement.

Si les symptômes persistent, des bronchodilatateurs à action prolongée tels que le tiotropium, le glycopyrronium, le salmétérol, le formotérol ou une combinaison de produit peuvent être ajoutés au traitement. Si vous avez des difficultés à respirer, votre médecin pourrait vous recommander d'ajouter des corticostéroïdes inhalés et/ou le roflumilast (un médicament oral qui peut réduire l'inflammation des poumons).

Il existe aussi des médicaments qui combinent l'action prolongée des bronchodilatateurs avec celle des corticostéroïdes par inhalation. Votre médecin pourrait vous prescrire des antibiotiques et des corticostéroïdes oraux pour que vous les ayez sous la main en cas d'infection bactérienne pulmonaire.

Il est souhaitable que les personnes atteintes d'une MPOC reçoivent le vaccin antigrippal annuel étant donné que la grippe peut aggraver les symptômes d'une MPOC et provoquer une insuffisance respiratoire et une hospitalisation. Les personnes atteintes d'une MPOC peuvent également bénéficier d'un vaccin antipneumococcique pour réduire leur risque de contracter une pneumonie (une infection pulmonaire) qui peut également provoquer des complications. Discutez avec votre médecin pour savoir si ces vaccins vous seraient utiles.

L'oxygénothérapie via de l'oxygène en bouteille ou l'utilisation d'un concentrateur d'oxygène peut être utile aux personnes atteintes de MPOC grave et n'ayant pas assez d'oxygène dans leur sang lorsqu'elles respirent l'air ambiant. La consommation d'une grande quantité de liquide pendant toute la journée contribue à réduire l'accumulation du flegme.

L'exercice, avec ou sans traitements de physiothérapie, peut améliorer la qualité de vie d'une personne et faciliter ses activités. Une saine alimentation est importante, car la perte de poids due aux efforts prodigués pour respirer est un signe de l'évolution de la MPOC. Dans les cas extrêmes, la réduction du volume des poumons ou une transplantation sont parfois envisagées.

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