Comment ce médicament agit-il? Quels sont ses effets?
L'insuline est une hormone naturellement produite dans le pancréas. Elle aide notre corps à utiliser ou à entreposer le glucose (le sucre) qui lui provient des aliments. Quand une personne est atteinte de diabète, le pancréas ne sécrète pas suffisamment d'insuline pour répondre aux besoins de son corps, ou son corps ne peut pas utiliser convenablement l'insuline produite. Comme le glucose ne peut pas être utilisé ni entreposé convenablement, il s'accumule dans la circulation sanguine. L'insuline injectée sous la peau contribue à abaisser le taux de glucose sanguin.
Il existe de nombreux types d'insulines de toutes sortes et elles se différencient par leur rapidité d'absorption et leur durée d'action. Ce type d'insulin prémélangée contient un mélange d'insuline d'action rapide et d'insuline d'action intermédiaire. L'insuline lispro en mélange contient de l'insuline lispro et de l'insuline lispro protamine en suspension. L'insuline lispro est une insuline d'action rapide. L'insuline lispro protamine en suspension est absorbée plus lentement que l'insuline lispro, elle abaisse donc le taux de glucose sanguin pendant plus longtemps.
L'insuline lispro est utilisée par des personnes atteintes de diabètes dont le taux de sucre sanguin est sous contrôle et qui ont déterminé le rapport insuline d'action rapide/insuline d'action intermédiaire qui leur convient le mieux. Il faut 10 à 15 minutes à l'insuline lispro en mélange pour commencer à agir après l'injection. Elle atteint son pic d'action entre 1 et 8 heures et cesse d'agir dans un intervalle de 18 à 24 heures environ.
Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées pour tous les troubles mentionnés dans cet article. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous employez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas d'employer ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.
Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.
Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il?
Humalog Mix50 KwikPen
Chaque mL de 50 % d'insuline lispro injectable et 50 % d'insuline lispro protamine en suspension contient 100 unités d'analogue de l'insuline humaine. Ingrédients non médicinaux : eau pour injection, glycérine, m-crésol, oxyde de zinc, phénol liquéfié, phosphate disodique et sulfate de protamine. De l'acide chlorhydrique et/ou de l'hydroxyde de sodium peuvent avoir été ajoutés pour ajuster le pH.
Comment doit-on employer ce médicament?
La dose recommandée d'insuline dépend de la production d'insuline naturelle de votre pancréas et de l'utilisation que votre corps en fait. La dose qui vous convient sera déterminée par votre médecin, ou par votre éducateur spécialisé en diabète. Il tiendra compte auparavant de divers facteurs de mode de vie ainsi que des valeurs obtenues lors de la surveillance de votre sucre sanguin.
Votre dose d'insuline devrait être injectée par voie sous-cutanée (sous la peau) conformément aux directives de votre médecin ou de votre éducateur spécialisé en diabète. N'injectez pas l'insuline lispro en mélange dans une veine et n'utilisez pas l'insuline lispro en mélange dans une pompe à perfusion d'insuline. La dose d'insuline se mesure en unités internationales (UI). Chaque millilitre d'insuline contient 100 UI. L'insuline lispro en mélange est injectée sous la peau dans les 15 minutes qui précèdent le début d'un repas. L'administration de doses d'insuline donne lieu à un grand nombre de variations.
Mélangez l'insuline en faisant rouler lentement la cartouche ou le stylo entre les mains. La suspension devrait être blanche et trouble. N'utilisez pas la cartouche s'il y a des grumeaux, si des particules collent au fond ou sur les parois ou si le mélange est décoloré. Ne l'utilisez pas non plus si le mélange contient des cristaux, si la cartouche a une apparence givrée ou si la suspension est toujours claire après avoir fait rouler la cartouche entre les mains.
Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière d'employer le médicament sans le consulter au préalable.
Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Le choix du moment de l'injection de l'insuline et de la prise des repas est crucial à l'équilibre de la glycémie et à la prévention des réponses indésirables. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.
Mettez les cartouches d'insuline inutilisées au réfrigérateur jusqu'au moment où vous en aurez besoin. Vous pouvez les employer jusqu'à la date de péremption indiquée sur l'étiquette. Évitez le gel. Vous pouvez garder l'insuline entamée à la température ambiante, mais vous devrez la jeter au bout de 28 jours. L'insuline ne doit pas être exposée à des températures très élevées ni à la lumière du soleil. Gardez l'insuline hors de la portée des enfants.Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.
Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé?
Abstenez-vous d’employer ce médicament dans les circonstances ci-après :
- une allergie à l'insuline ou à l'un des ingrédients du médicament;
- un taux de glucose sanguin bas (une hypoglycémie).
Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament?
Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent.
Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.
Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.
Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :
- une rougeur, une démangeaison ou une enflure au lieu d'injection.
La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne recevez pas des soins médicaux.
Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :
- signes de taux de glucose sanguin bas:
- l'anxiété;
- un assoupissement;
- le besoin de manger;
- des étourdissements;
- de la confusion;
- de la difficulté à se concentrer;
- de la faiblesse;
- de la fatigue;
- de la nausée;
- de la nervosité;
- de la sudation;
- des maux de tête;
- un rythme cardiaque rapide;
- une sensation d'engourdissement ou de picotement ressentie sur les lèvres, les doigts ou la langue;
- des tremblements;
- des troubles de l'élocution;
- une vision floue.
Cessez de prendre le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :
- une perte de connaissance;
- des signes d'une grave réaction allergique (par ex. une boursouflure du visage ou une enflure de la gorge, une difficulté respiratoire, une respiration sifflante ou une éruption cutanée accompagnée de démangeaisons).
Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.
Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde?
Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.
Aspect de l'insuline : le mélange devrait être blanc et trouble. N'utilisez pas la cartouche s'il y a des grumeaux, si des particules collent au fond ou sur les parois ou si le mélange est décoloré. Ne l'utilisez pas non plus si le mélange contient des cristaux, si la cartouche a une apparence givrée ou si la suspension est toujours claire après avoir fait rouler la cartouche entre les mains.
Changements au point d'injection : le tissu adipeux sous la peau au point d'injection peut rétrécir ou s'épaissir si vous vous injectez trop souvent au même endroit. Pour éviter que cela se produise, changez d'endroit à chaque injection. Communiquez avec votre médecin ou votre éducateur spécialisé en diabète si vous remarquez un affaissement ou un épaississement de votre peau au point d'injection.
Identification diabétique : il importe soit de porter un bracelet (ou un collier) soit de transporter une carte signalant que vous souffrez de diabète et que vous prenez de l'insuline.
Membre de la famille et amis : sensibilisez les membres de votre famille et vos amis aux signes et symptômes de l'hypoglycémie (taux de glucose sanguin bas). Gardez une trousse de glucagon à portée de la main et enseignez-leur à l'utiliser convenablement en cas de diminution importante de glucose sanguin et de perte de connaissance.
Réactions allergiques : si vous observez des signes d'une réaction allergique grave (une boursouflure du visage ou une enflure de la gorge, une difficulté respiratoire, une respiration sifflante, ou une éruption cutanée accompagnée d'une démangeaison), cessez d'employer le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux.
Taux de glucose sanguin bas (hypoglycémie) : une hypoglycémie peut se produire si vous prenez une trop forte dose d'insuline, si vous oubliez un repas ou si vous faites plus d'exercice physique que d'habitude. Parmi les symptômes légers à modérés d'hypoglycémie qui peuvent se manifester soudainement on retrouve des sueurs froides, un état de nervosité ou des tremblements, des battements de cœur rapides, des maux de tête, de la faim, de la confusion, une sensation de tête légère, de la faiblesse, et un engourdissement ou des picotements (ressentis sur la langue, les lèvres ou les doigts). Il est possible de corriger une hypoglycémie légère à modérée en consommant des aliments ou des boissons qui contiennent du sucre. Vous devriez toujours avoir une source de sucre rapide à portée de la main, sous forme de bonbons, de comprimés de glucose, de jus de fruit ou de boissons non alcoolisées ordinaires (pas des boissons diététiques).
Une grave hypoglycémie pourrait générer des signes de désorientation, une perte de connaissance et des crises convulsives. Les personnes qui ne peuvent pas prendre de sucre par voie orale, ou qui ont perdu connaissance, peuvent avoir besoin d'une injection de glucagon ou d'une injection par voie intraveineuse (dans la veine) de glucose.
Variations des besoins en insuline : un grand nombre de facteurs peuvent influer sur le taux de glucose sanguin et les besoins en insuline. Parmi ceux-ci, on compte :
- le régime alimentaire,
- les exercices physiques,
- la maladie,
- le stress,
- une intervention chirurgicale,
- un traumatisme,
- certains troubles médicaux (par ex. des infections, des troubles de la thyroïde, une maladie du foie ou du rein),
- des médicaments qui élèvent ou abaissent le taux de glucose sanguin,
- le décalage horaire en voyage
Il importe que votre médecin soit informé de votre état de santé actuel et de tout changement susceptible d'influer sur vos besoins en insuline. Votre glucose sanguin devrait être surveillé régulièrement comme préconisé par votre médecin ou votre éducateur spécialisé en diabète.
Grossesse : il est indispensable de maintenir un bon équilibre du glucose sanguin pendant tout le déroulement de la grossesse. Les besoins en insuline diminuent habituellement au cours du 1er trimestre et s'accroissent durant les 2e et 3e trimestres.
Allaitement : les mères qui allaitent devront peut-être modifier leur dose d'insuline ou leur régime alimentaire.
Enfants : ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants.
D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament?
Il pourrait se produire une interaction entre l'insuline lispro et l'un des agents ci-après :
- l'acarbose;
- l'alcool;
- les androgènes (par ex. la méthyltestostérone, la nandrolone, la testostérone);
- les antibiotiques « sulfa » (par ex. le sulfaméthoxazole, la sulfadiazine);
- des antibiotiques de la famille des quinolones, (par ex. la ciprofloxacine, la norfloxacine, l'ofloxacine);
- les antidiabétiques « gliptine » (par ex. l'alogliptine, la linagliptine, la saxagliptine);
- les antipsychotiques atypiques (par ex. la clozapine, l’olanzapine, la quétiapine, la rispéridone);
- les bêtabloquants (par ex. l'aténolol, le métoprolol, le pindolol, le propranolol, le sotalol);
- la canagliflozine;
- les contraceptifs oraux;
- les corticostéroïdes (par ex. la prednisone, la prednisolone);
- le danazol;
- la dapagliflozine;
- les décongestionnants (par ex. la pseudoéphédrine);
- le disopyramide;
- certains diurétiques (par ex. le furosémide, l'hydrochlorothiazide);
- l'épinéphrine;
- l'évérolimus;
- l'exénatide;
- le glucagon;
- l'hormone de croissance;
- l'hormonothérapie thyroïdienne substitutive (si vous commencez le traitement ou si vous ajustez votre dose).
- les inhibiteurs de l'ECA (par ex. le ramipril, l’énalapril, le lisinopril);
- les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO; par ex. le moclobémide, la phénelzine, la rasagiline, la sélégiline, la tranylcypromine);
- les inhibiteurs de la protéase (par ex. l'atazanavir, le ritonavir, le saquinavir, le siméprévir, le télaprévir);
- les inhibiteurs de la tyrosine kinase (par ex. le dabrafénib, le nilotinib, le sunitinib);
- les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS, par ex. le citalopram, la duloxétine, la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline);
- le lanréotide;
- le liraglutide;
- les médicaments antidiabétiques de la classe des sulfonylurées (par ex. le chlorpropamide, le gliclazide, le glyburide);
- les médicaments antidiabétiques de la classe du méglitinide (par ex. le natéglinide, le répaglinide);
- la metformine;
- la niacine;
- l'octreotide;
- les œstrogènes (par ex. les œstrogènes conjugués, l'œstradiol, l'éthinylœstradiol);
- le pasiréotide;
- la phénytoïne;
- la pioglitazone;
- les progestatifs (par ex. le diénogest, le lévonorgestrel, la médroxyprogestérone, la noréthindrone);
- la quinine;
- la rosiglitazone;
- les salicylés (par ex. l'AAS) à des doses dépassant 1,5 mg par jour;
- le tacrolimus;
- le vorinostat.
Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :
- cesser la prise de l'un des médicaments;
- remplacer l'un des médicaments par un autre;
- modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux;
- ne rien changer du tout.
L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.
D’autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous prenez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2024. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/drug/getdrug/Humalog-Mix50