Comment ce médicament agit-il? Quels sont ses effets?
Le moclobémide appartient à la classe des antidépresseurs appelés inhibiteurs de la monoamine oxydase (MAO). Il s'utilise pour soigner la dépression. La dépression serait causée par un déséquilibre de certaines substances chimiques dans le cerveau. Ce médicament aide à rétablir cet équilibre.
Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées pour tous les troubles mentionnés dans cet article. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.
Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.
Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il?
Nu-Moclobemide is no longer being manufactured for sale in Canada. For brands that may still be available, search under moclobémide. This article is being kept available for reference purposes only. If you are using this medication, speak with your doctor or pharmacist for information about your treatment options.
Comment doit-on employer ce médicament?
La dose usuelle de départ de moclobémide pour un adulte est 150 mg par jour. Si nécessaire, votre médecin peut graduellement augmenter votre dose après la première semaine jusqu'à un maximum de 300 mg deux fois par jour. La dose recommandée de moclobémide pour les adultes varie de 150 mg à 300 mg, pris deux fois par jour après un repas.
Les comprimés de moclobémide doivent être avalés entiers avec un verre d'eau. Ne pas broyer, fractionner, mâcher ni dissoudre les comprimés.
Il peut s'écouler quelques jours à quelques semaines avant que le médicament n'atteigne son plein effet. Contrairement aux autres inhibiteurs de la MAO, aucune restriction diététique n'est associée à l'utilisation du moclobémide. Il est toutefois très important de prendre ce médicament immédiatement après avoir mangé.
Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.
Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Ne cessez pas de prendre ce médicament, même si vous commencez à vous sentir mieux, sans en discuter avec votre médecin au préalable. Si vous oubliez une dose, prenez le médicament dès que vous constatez l'omission et reprenez la suite du traitement aussitôt que possible. S'il est presque temps de votre prochaine dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.
Conservez ce médicament à la température ambiante et hors de la portée des enfants.
Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.
Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé?
Abstenez-vous d'employer ce médicament dans les circonstances ci-après :
- une allergie au moclobémide ou à l'un des ingrédients du médicament;
- la présence d'un état de confusion aigu;
- la prise simultanée d'un des médicaments ci-après :
- les antidépresseurs IRSN (par ex. la desvenlafaxine);
- les antidépresseurs ISRS (par ex. la fluoxétine, la sertraline);
- les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'amitriptyline);
- le bupropion;
- la dextrométhorphane;
- autres inhibiteurs de la MAO (par ex. la tranylcypromine);
- les médicaments antimigraineux de la classe des « triptans » (par ex. le sumatriptan);
- la mépéridine;
- la sélégiline;
- la thioridazine;
- le tramadol.
Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament?
Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent.
Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.
Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.
Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :
- une constipation;
- une diarrhée;
- des étourdissements;
- des maux de tête;
- de la nausée;
- une sécheresse de la bouche;
- des troubles du sommeil.
La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne recevez pas des soins médicaux.
Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :
- de l'agitation;
- l'apparition de nouveaux problèmes émotionnels ou l'aggravation de tels problèmes;
- des battements de cœur lents;
- des battements de cœur rapides, lents ou irréguliers;
- des pensées relatives à l'automutilation;
- la présence de confusion, de désorientation ou du sentiment d'être perdu;
- une raideur de la nuque, des maux de tête lancinants intenses;
- des symptômes évocateurs d'un faible taux de sodium dans le sang (par ex. de la lassitude, de la faiblesse, une confusion mentale s'accompagnant d'un endolorissement et d'une raideur musculaire ou d'une difficulté de coordonner les mouvements des différents groupes musculaires);
- des troubles de l'élocution;
- une vision floue ou une autre altération de la vision.
Cessez de prendre le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :
- des convulsions;
- des signes attribuables à une réaction hypertensive (par ex. des maux de tête intenses accompagnés de confusion et d'un brouillement de la vision, de nausée, de vomissements, de difficultés respiratoires, de douleurs thoraciques intenses, d'un degré important d'anxiété et de convulsions);
- des signes d'une réaction allergique importante (par ex. des crampes abdominales, une difficulté respiratoire, des nausées et des vomissements, ou une boursouflure du visage et une enflure de la gorge);
- des signes de syndrome sérotoninergique (une trop grande quantité de sérotonine dans le corps; par ex. des battements de cœur rapides ou accélérés, une perte de la coordination, de l'agitation, une atténuation des réflexes, de rapides changements de la pression artérielle, une fièvre, une sudation importante, de la confusion).
Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.
Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde?
Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.
Comportement suicidaire ou agité : les personnes qui prennent ce médicament pourraient ressentir de l'agitation (de l'impatience, de l'anxiété, agressivité, des émotions fortes et le sentiment de ne pas être elles-mêmes), ou elles pourraient vouloir se faire du mal ou faire du mal à quelqu'un. Ces symptômes sont susceptibles de se produire dans les semaines qui suivent l'amorce du traitement par ce médicament. Si vous ressentez ces effets secondaires ou s'il vous semble qu'ils touchent un membre de votre famille qui emploie ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement. Pendant que vous prenez ce médicament, votre médecin doit vous suivre de près pour détecter des changements émotionnels et comportementaux.
Fonction hépatique : la maladie hépatique ou la réduction de la fonction hépatique peut provoquer une accumulation de ce médicament dans l'organisme, causant ainsi des effets secondaires. Si votre fonction hépatique est réduite ou si vous êtes atteint d'une maladie hépatique, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique. Pour les personnes atteintes d'une dysfonction hépatique importante, la dose quotidienne de moclobémide doit être réduite à un tiers ou une demie de la dose standard.
Glaucome : le moclobémide peut accentuer les symptômes du glaucome (une augmentation de la pression dans les yeux), notamment aggraver la sensation de douleur ou de pression oculaire ou rendre la vision plus floue. Si vous êtes atteint de glaucome, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.
Maladie du rein : si votre fonction rénale est réduite ou si vous êtes atteint d'une maladie rénale, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.
Maladie thyroïdienne : chez les personnes atteintes de certains types de maladies thyroïdiennes, ce médicament peut provoquer une augmentation importante de la pression artérielle. Si vous êtes atteint de maladie thyroïdienne, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.
Phéochromocytome : ce médicament peut provoquer une importante élévation de la pression artérielle chez les personnes présentant un phéochromocytome (tumeur de la glande surrénale). Si vous êtes atteint d'un phéochromocytome, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.
Prise d'autres médicaments : un traitement par antidépresseurs tricycliques peut commencer 2 jours après l'arrêt du moclobémide. Attendez au moins 2 semaines après la fin d'un traitement par antidépresseurs avant de commencer un traitement par moclobémide (attendez 5 semaines après avoir pris de la fluoxétine).
Restrictions alimentaires : le traitement avec le moclobémide ne nécessite pas de restrictions alimentaires spéciales comme celui faisant appel à d'autres inhibiteurs de la MAO, la phénelzine, par exemple. Vous devriez cependant éviter de consommer certains aliments en quantité importante, notamment une quantité excédant 70 g de pâte à tartiner Marmite ou plus de 200 g de fromage fort. Par précaution, signalez immédiatement à votre médecin l'apparition subite des symptômes suivants :
- une accélération ou une décélération extrême du rythme cardiaque;
- des maux de tête;
- des palpitations;
- une raideur du cou;
- tous les autres symptômes inusités que vous subissez pour la première fois.
Somnolence ou vigilance réduite : ce médicament peut causer de la somnolence ou des étourdissements. Évitez de conduire un véhicule, de faire fonctionner des machines, d'accomplir d'autres tâches qui exigent de la vigilance, jusqu'au moment où vous aurez déterminé l'effet de ce médicament sur vos capacités de réaction mentale.
Grossesse : l'innocuité de le moclobémide durant une grossesse n'a pas été établie. Ce médicament ne devrait pas s'utiliser durant la grossesse à moins que les bienfaits priment les risques. Si une grossesse advient pendant que vous utilisez ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement.
Allaitement : ce médicament passe dans le lait maternel. Si vous allaitez votre enfant et que vous prenez du moclobémide, ce produit est susceptible d'être nocif à votre bébé. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l'allaitement.
Enfants : ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants.
D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament?
Il pourrait se produire une interaction entre le moclobémide et l'un des agents ci-après :
- l'aclidinium;
- les alcaloïdes de l'ergot de seigle (par ex. l'ergotamine, la dihydroergotamine);
- l'alcool;
- l'amantadine;
- les amphétamines (par ex. la dextroamphétamine, la lisdexamfétamine);
- les anesthésiques (par ex. l'halothane);
- les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'amitriptyline, la clomipramine, la désipramine);
- les antidiabétiques (par ex. la canagliflozine, le glyburide, l'insuline, la linagliptine, le lixisénatide, la metformine, la rosiglitazone);
- les antifongiques dont le nom se termine en « azole » (par ex. le fluconazole, l'itraconazole, le kétoconazole, le voriconazole);
- les antihistaminiques (par ex. la cétirizine, la doxylamine, la diphenhydramine, l'hydroxyzine, la loratadine);
- les antipsychotiques (par ex. la clozapine, l'halopéridol, la quétiapine, la rispéridone);
- l'atomoxétine;
- l'atropine;
- d'autres inhibiteurs de la monoamine-oxydase ou IMAO (par ex. la phénelzine, la rasagiline, la sélégiline, la tranylcypromine);
- l'azélastine;
- la belladone;
- la benztropine;
- les bêta-2 agonistes (par ex. le salbutamol, le formotérol, la terbutaline);
- la bétahistine;
- le bézafibrate;
- le bleu de méthylène;
- la brimonidine;
- le brivaracétam;
- la bromocriptine;
- la buprénorphine;
- le bupropion;
- la buspirone;
- la cabergoline;
- le cannabis;
- la carbamazépine;
- la chloroquine;
- le chlorure de potassium;
- la cimétidine;
- le clidinium;
- le clobazam;
- le clopidogrel;
- la cyclobenzaprine;
- le dasatinib;
- les décongestionnants (par ex. l'oxymétazoline, la phényléphrine, la pseudoéphédrine, la tétrahydrozoline, la xylométazoline);
- le dexméthylphénidate;
- le dextrométhorphane;
- le diazépam;
- le diphénoxylate;
- le disopyramide;
- le dompéridone;
- l'éluxadoline;
- l'eskétamine;
- l'étravirine;
- la fésotérodine;
- le flavoxate;
- le glucagon;
- le glycopyrrolate;
- le glycopyrronium;
- l'hydrochlorothiazide;
- les inhibiteurs de la pompe à protons (par ex. l'ésoméprazole, le lansoprazole, l'oméprazole);
- les inhibiteurs des cholinestérases (par ex. le donépézil, la galantamine, la rivastigmine);
- les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS; par ex. le citalopram, la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline);
- les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine-noradrénaline ou ISRN (par ex. la desvenlafaxine, la duloxétine, la venlafaxine);
- l'ipratropium;
- l'isoniazide;
- le kétotifène;
- le lanréotide;
- la lévodopa;
- le linézolide;
- le linézolide;
- le lithium;
- les médicaments anti-émeutiques (par ex. le granisétron, l'ondansétron);
- les médicaments de type « triptan » contre la migraine (par ex. le rizatriptan, le sumatriptan);
- la méthadone;
- le méthylphénidate;
- la métoclopramide;
- la métolazone;
- la midodrine;
- la mifépristone;
- le millepertuis;
- le mirabégron;
- la mirtazapine;
- les narcotiques analgésiques (par ex. la codéine, le fentanyl, la morphine, l'oxycodone, le tapentadol);
- la nitroglycérine;
- l'octréotide;
- l'orphénadrine;
- l'oxybutynine;
- l'ozanimod;
- la phénytoïne;
- le pizotifène;
- la quinidine;
- la quinine;
- la réserpine;
- la scopolamine;
- la solifénacine;
- le stiripentol;
- les sulfamides (par ex. le sulfaméthoxazole, le sulfisoxazole);
- le sunitinib;
- la tétrabénazine;
- le tiotropium;
- la toltérodine;
- le topiramate;
- la toxine botulinique;
- la trazodone;
- le trospium;
- le tryptophane;
- l'uméclidinium.
Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :
- cesser la prise de l'un des médicaments;
- remplacer l'un des médicaments par un autre;
- modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux;
- ne rien changer du tout.
L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.
D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.
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