Le corps humain réagit aux envahisseurs, tels que le pollen, les bactéries et les virus, en déclenchant son système de défense naturel : le système immunitaire. Celui-ci fabrique des anticorps qui se fixent aux substances étrangères et les inactivent. Dans ce processus, appelé réaction immunitaire, les anticorps réussissent à protéger le corps contre des intrus potentiellement dangereux.
Mais il arrive que certains médicaments interféron provoquent une réaction immunitaire (déclenchent une réaction de production d'anticorps). Rappelez-vous que tous les anticorps ne sont pas semblables, même lorsqu'ils se développent en réaction contre un même médicament. En effet, la majorité des anticorps formés contre des médicaments interféron ne modifieront pas les effets de la thérapie. En effet, ce type d'anticorps, connus sous le nom d'anticorps liants, ne produisent aucun effet externe et relèvent de la fonction normale du système immunitaire.
Cependant, il existe des anticorps qui peuvent compromettre, voire neutraliser l'efficacité du traitement. Dans ce cas, ces anticorps produits en réaction contre les médicaments sont appelés anticorps neutralisants (ACN). Les experts sont d'avis que certaines personnes traitées à l'interféron finiront à long terme par produire des ACN.
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D'après les scientifiques, en laboratoire, les anticorps neutralisants (ACN) suppriment l'action des médicaments interféron. Mais il est plus difficile de comprendre l'impact des ACN chez une personne atteinte de SP, étant donné qu'il n'existe pas de moyen bien établi pour l'évaluer. Cependant, selon les médecin, c'est le plus souvent après 6 mois du traitement à l'interféron que ces ACN se apparaissent. Et bien qu'il soit difficile de prédire qui produira ou non des ACN, les scientifiques sont d'avis qu’ils apparaissent presque toujours dans les 18 mois suivants le traitement à l'interféron chez les patients qui deviendront positifs aux anticorps.
Plusieurs études ont porté spécifiquement sur la production d'ACN chez des personnes atteintes de SP traitées par interféron. On n'a pas toujours remarqué l'existence de problèmes liés aux ACN dans les études portant sur de courtes périodes (deux années ou moins). Mais les recherches portant sur de plus longues périodes (deux à quatre années) semblaient indiquer que les ACN compromettent véritablement les effets du traitement. En effet, la majorité des personnes atteintes de SP ne produiront pas un niveau signifiant de ces anticorps neutralisants et continuent à bénéficier de leur traitement. Et certaines, chez qui les anticorps neutralisants demeurent absents, réagissent pourtant mal à leur traitement à l'interféron.
Somme toute, c'est à vous et à votre médecin de décider comment vous vous sentez, comment vous vous portez, et c'est cela qui constitue le critère primordial pour déterminer l'efficacité de votre traitement à l'interféron.
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Les médicaments interféron (exemple. Avonex®, Betaseron®, et Rebif®) ou le Natalizumab (Tysabri®) peuvent déclencher la production d'anticorps neutralisants (ACN). Le terme scientifique pour ce phénomène est l' « immunogénicité ». Mais ces médicaments ne seraient pas également immunogéniques. C'est-à-dire que pour chaque type de médicament, les chances de favoriser le développement d'ACN sont différentes.
Dans des études antérieures, des ACN se sont développés chez 28 à 43 % des personnes traitées au Betaseron®, comparativement à 12 à 25 % de celles qui prenaient du Rebif®. Les ACN produits contre le Betaseron® semblaient disparaître avec le temps, mais on ne sait pas si c'est le cas avec le Rebif®. Moins de 7 % des personnes traitées à l'Avonex® ont produit des ACN.
Jusqu'ici, il n'existe pas de moyen garanti pour empêcher la production d'ACN. Selon certains experts, il vaudrait mieux commencer le traitement avec l'interféron le moins immunogénique, de manière à réduire avant tout les chances de développement d'ACN. Le mode d'administration peut également avoir son importance, car le développement d'ACN peut être moindre si le médicament est administré par injections intramusculaires. Une autre approche visant à prévenir la formation d'ACN consiste à administrer des corticostéroïdes par voie intraveineuse, bien qu'il ne soit pas recommandable d'avoir régulièrement recours à cette méthode sans raison valable.
Actuellement, on ne pratique pas de tests de routine pour détecter la présence d'ACN. Les médecins peuvent faire effectuer ces analyses lorsque le traitement ne produit pas son effet. Pourtant, les experts ne sont pas certains de la suite à donner à un résultat positif. Ainsi, en présence d'ACN, une option consiste à cesser le traitement à l'interféron, à attendre que ces anticorps disparaissent, et ensuite à commencer un nouveau traitement avec un autre interféron moins immunogénique. En effet, comme il peut y avoir des réactions croisées entre les ACN, il n'est peut-être pas recommandable de changer d'interféron sans laisser s'écouler un certain délai. Une autre possibilité serait d'augmenter la dose d'interféron, mais cette mesure pourrait entraîner une complication sérieuse connue sous le nom de maladie des complexes immuns (dans laquelle des agrégats anticorps-interféron restent fixés dans les reins, les poumons, la peau et les articulations). Enfin, cesser entièrement le traitement à l'interféron pourrait constituer une solution.
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Les anticorps neutralisants (ACN) peuvent poser problème lorsque l'état d'une personne traitée à l'interféron ne s'améliore pas, ou lorsqu'elle ne présente pas de symptômes ou d'effets secondaires de type grippal (ce qui indique qu'il y a moins d'interféron flottant librement pour effectuer le principal travail que l'on attend de lui). Les recherches dans ce domaine se poursuivent, car il existe encore beaucoup de mystères non résolus.
Parlez avec votre médecin. Si vous avez tous deux l'impression que vous ne réagissez pas bien au traitement, et si vous prenez de l'interféron depuis plus d'un an, une analyse sanguine pourrait révéler la présence d'ACN. Vérifiez avec votre médecin si cette analyse peut se faire dans un laboratoire de votre région. Si au contraire, vous réagissez favorablement au traitement, cette analyse n'est peut-être pas nécessaire. Si les ACN et leur influence éventuelle sur votre traitement vous préoccupent, parlez-en avec votre médecin. Il peut vous aider à décider si votre plan de traitement doit être modifié. En effet, pour déterminer quel est le meilleur plan de traitement dans votre cas, plusieurs facteurs doivent être pris en compte, notamment la production d'ACN, les effets secondaires, et l'efficacité générale du traitement quant au soulagement de vos symptômes.
Si vous devez vous soumettre à des analyses sanguines pour mesurer votre taux d'ACN, rappelez-vous que les niveaux d'anticorps d'une même personne fluctuent fortement au cours du temps. Les ACN peuvent disparaître complètement après dix années de traitement. Les résultats peuvent varier de manière significative selon le laboratoire où les analyses ont été effectuées. C'est votre médecin ou spécialiste qui interprétera les résultats, notamment parce qu'il n'existe pas encore de directives bien établies quant à ce qu'il faut considérer comme des taux élevés, ou faibles, d'ACN.
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