Le trajet quotidien domicile-travail vous épuise-t-il?
Santé mentale
Un nombre croissant d'entre nous parcourt des distances de plus en plus longues pour se rendre au travail chaque jour. Le Canadien moyen consacre 52 minutes par jour au trajet aller-retour entre la maison et le bureau, soit 316 heures par année – plus de 12 journées entières dans les transports!
Ces heures et ces minutes peuvent être considérées comme du temps passé à ne rien faire, mais elles peuvent à la longue peser sur votre santé de plusieurs manières. Outre le risque connu d’accidents et de collisions automobiles, rappelons les dangers courants liés à ces longues périodes passées quotidiennement derrière le volant :
Klaxonnez si cela fait mal : Les camionneurs de longue distance ne sont pas les seuls à souffrir de maux de dos et d’autres douleurs attribuables à la conduite prolongée. Que vous soyez le conducteur ou le passager d’une automobile, le fait de rester assis trop longtemps peut accentuer un mal de dos existant et déclencher d’autres douleurs.
Klaxonnez si votre coeur est en danger : Le trafic routier intense impose au cœur un fardeau qui va au-delà du stress psychologique. Les recherches ont révélé une corrélation entre l’obligation de faire la navette maison-boulot et la santé du cœur : plus la durée du trajet et la distance à parcourir sont longues – plus grand le nombre de transferts et de changements de route – et plus élevé sera votre risque d’hypertension artérielle (haute pression).
Klaxonnez si cela vous stresse : Les moments tendus – bouchons de circulation, coup de volant pour éviter un écureuil, conduite en conditions de visibilité réduite – peuvent déclencher une réaction de stress dans votre corps. L’adrénaline et le cortisol, hormone du stress, sont sécrétés en réponse aux stimuli, vos muscles durcissent, vos battements cardiaques et votre respiration s’accélèrent. Avoir à faire la navette chaque jour dans des conditions difficiles peut occasionner un stress chronique.
Klaxonnez si vous délaissez vos habitudes saines : Avez-vous l'impression de ronger votre frein durant votre trajet maison-boulot? Cela est tout à fait logique : le temps passé sur la route c'est le temps volé à vos habitudes santé, y compris dormir suffisamment, faire de l'exercice et s'alimenter sainement.
Klaxonnez si vous toussotez : Quelle que soit la durée pendant laquelle votre voiture est prise dans une zone de grand trafic, une chose est certaine : vous vous exposez à de nombreux polluants aériens.
Votre trajet quotidien domicile-travail n'est peut-être pas la plus grande menace pour votre santé, mais quels sont les autres choix qui se présentent à vous? Vous pouvez laisser votre esprit voguer ailleurs pour les 52 minutes et arriver à destination comme un zombie, ou vous pouvez transformer ces minutes et ces heures considérées comme perdues en temps utile. Comment pouvez-vous tirer le maximum de ce temps passé sur la route, qui ne cesse de s'allonger?
Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2024. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/healthfeature/gethealthfeature/Le-stress-des-trajets-quotidiens
Les plaisirs de la route : 7 stratégies pour tirer plaisir de votre trajet
Santé mentale
Si vous ne pouvez éviter de passer du temps dans le trafic tous les jours, pourquoi ne pas en profiter au maximum?
Profiter de ces moments à « moi ». Malgré les inconvénients de ces trajets, nombre d’entre nous profitent en fait de ces moments de la journée! Pour certains, ce sont là les moments de la journée où ils sont seuls. Considérez ces heures non comme du temps perdu, mais plutôt du temps gagné – pour penser, lire (si vous prenez les transports en commun), mettre vos écouteurs et rêvasser (encore une fois si vous n’êtes pas au volant!), ou encore écouter un livre audio. Ce temps peut aussi constituer une transition entre le travail et la maison pour vous permettre de vous décharger des tensions de la journée avant de revoir vos proches.
Choisir de la musique non stressante. Ce que vous écoutez pendant votre trajet a de l’importance. Il semble que vous n’écoutez pas seulement de la musique, vous l’internalisez. Les recherches ont montré que si vous écoutez des chansons que vous aimez, vos vaisseaux sanguins peuvent se dilater – un effet bénéfique pour le coeur qui aide à réduire le stress. Opter pour une musique qui provoque de l’anxiété peut produire l’effet opposé, à savoir la constriction des vaisseaux et une hausse momentanée de la pression artérielle. Et lorsque votre chanson favorite se joue, chantez-la : le chant peut stimuler votre système immunitaire et aider votre corps à abaisser le cortisol, hormone du stress.
Demeurer dans la voie de l'humour. Saviez-vous que le rire procure les mêmes effets bénéfiques que le chant, à savoir des bienfaits pour le coeur et une action anti-stress? Syntonisez votre émission comique favorite ou trouvez un nouveau monologue comique sur Spotify. Trouvez les plaisirs de la route et faites appel à votre sens de l'humour en regardant les autres conducteurs : combien font de la synchronisation labiale et combien se grattent le nez? Avez-vous joué dernièrement à des jeux comme « C'est moi l'espion » (I Spy)?
Rendre votre trajet le plus confortable possible. Équipez votre voiture pour un confort maximum. Ajustez votre siège de sorte que l'appuie-tête s'aligne avec le haut de vos oreilles. La base du siège doit soutenir vos cuisses avec un peu d'espace laissé entre le bord du siège et vos genoux. Si vous devez faire un appel téléphonique en conduisant, utilisez un écouteur mains libres, ou connectez votre téléphone intelligent à votre voiture et opérez-le à l'aide de l'écran de votre voiture, et laissez vos mains sur le volant, cela pour la sécurité bien sûr, mais aussi pour éviter d'avoir à coincer le téléphone sur l'épaule et de vous faire mal au cou.
Éviter de conduire quand vous avez faim. Pour bien des gens, le trajet de retour après le travail empiète sur l’heure du repas du soir. Rangez dans la boîte à gants quelques collations santé – barres de granola, noix ou fruits séchés – en prévision de vos petits creux. Veillez aussi à bien vous hydrater. Remplissez votre bouteille d’eau avant de prendre la route le matin et en fin d’après-midi.
Choisir vos heures de pointe. Si possible, planifiez vos heures de départ le matin et en fin de journée afin d'éviter le plus gros du trafic. Faites des essais, voyez à quelle heure le trafic diminue. Demandez à votre patron la possibilité d'avoir un horaire flexible, soit des heures de travail souples qui ne soient pas nécessairement du 9 à 5. Ceux qui ont un horaire souple peuvent se sentir moins stressés en allant au travail.
Accepter votre place dans le trafic. Pour un grand nombre d’entre nous, ce qui est stressant lorsque nous sommes pris dans le trafic est le sentiment d’impuissance. Nous regardons la file de voitures et pensons : « Pas d’issue! Il n’y a rien à faire! » Cela pourrait nous aider à mieux gérer la situation si nous acceptions cela; dans une certaine mesure, nous avons notre part de responsabilité, que ce soit le choix de vivre en banlieues pour avoir une deuxième salle de bain ou de nous lever plus tard ce jour-là... la situation n’est pas tout à fait hors de notre contrôle, comme nous le croyons. Nous ne pouvons faire disparaître toutes ces files de voitures, mais nos sentiments et nos réactions sur la route relèvent de nous. Voulez-vous vraiment vous défouler sur ce conducteur qui vous a coupé la route – ou prendre une respiration profonde pour mieux vous sentir?
Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2024. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/healthfeature/gethealthfeature/Le-stress-des-trajets-quotidiens
La rage au volant
Santé mentale
Le phénomène appelé « rage au volant » regroupe un éventail de comportements allant du conducteur en colère qui appuie de toutes ses forces sur le klaxon aux agressions avec une arme meurtrière. « Rage au volant » étant toutefois un terme relativement récent, n’en fait-on pas un usage irréfléchi parfois?
Selon certaines sources, jusqu’à 95 % d’entre nous rencontreront une situation de rage au volant, que ce soit en tant que victime ou témoin, à un certain moment dans une année donnée. Pourtant, les services policiers et les experts en sécurité publique insistent sur l’importance de faire une distinction entre conduite agressive et rage au volant.
Quelle est la différence entre rage au volant et conduite agressive?
Il n’existe pas de définition scientifique pour la rage au volant, mais selon beaucoup d’experts en matière de sécurité routière, cela représente un acte criminel et non une menace pour la sécurité routière. Il y a rage au volant lorsqu’un incident routier se dégénère en situation beaucoup plus grave, par exemple quelqu’un qui s’emporte face à une situation et répond avec violence. Dans certaines régions du pays, la rage au volant est un acte illégal, associé à une agression en vertu du code pénal. Par conséquent, le terme devrait s’utiliser pour désigner des actes de violence intentionnels et des agressions qui surviennent dans le contexte de la conduite automobile. En d’autres termes, une agression est une agression quel que soit l’emplacement.
La conduite agressive, pour sa part, regroupe tout un éventail de comportements incorrects ou inconsidérés au volant. Il s’agit d’habitudes imprudentes et fréquemment observées telles que des gestes vulgaires, le klaxonnement excessif, l’accélération dangereuse, le talonnage, l’omission de signaler son intention, l’empiètement sur l’accotement pour dépasser les autres voitures, et le changement de voie dangereux.
Bien sûr, n’importe lequel de ces comportements pourrait provoquer une réponse violente de la part des autres. Mais dans la plupart des cas, il n’y a pas de dommage physique. Bien souvent, c’est le cas d’un conducteur stressé et frustré qui prend une erreur comme un affront personnel et réagit sans penser aux conséquences. L’incident relèverait-il de la rage au volant? Peut-être, mais le catégoriser comme tel pourrait inciter à la peur et banaliser les confrontations qui se transforment en agressions.
Quel est le profil du conducteur susceptible de réagir par de la rage au volant?
Sur le plan statistique, les hommes sont les plus souvent impliqués dans une situation de rage au volant, en tant que contrevenant ou victime. Mais cela peut arriver à n’importe quel usager de la route. La différence est que la plupart des gens sont capables de supprimer ce besoin de réagir.
En termes psychologiques, la rage au volant est associée dans certains cas aux troubles du contrôle des impulsions, qui regroupent le vol et la dépendance compulsive au jeu. Il a été suggéré que les conducteurs ayant un tempérament fortement colérique ont tendance à avoir des comportements agressifs au volant. Ils sont portés à lancer insultes et commentaires à l'égard des autres, à poser des gestes vindicatifs et, bref, à exploser.
Quoi faire pour gérer frustrations et colères au volant?
- Éviter de prendre le volant en colère. Certains experts pensent que les conducteurs à tempérament colérique ont une habitude en commun, celle de monter en voiture avec les émotions de tous les jours. Cette habitude qui mène droit aux accès de rage au volant peut être évitée avec de la planification. Donnez-vous tout le temps qu'il faut pour arriver à destination. Faites des détours pour éviter les routes achalandées ou prenez une pause lorsque vous sentez la colère ou les émotions vous accaparer. Si vous remarquez que certaines situations routières – comme les jours de pluie ou de neige, et les travaux de construction – ont tendance à vous mettre de mauvaise humeur, évitez-les si possible.
- S’abstenir de juger les autres conducteurs. À moins qu’un autre conducteur vous mette dans un danger imminent, pourquoi dépenser de l’effort mental à condamner les aptitudes au volant des autres? Cela importe peu si quelqu’un oublie de signaler avant de faire son virage ou ralentit pour mieux lire une indication sur la route. Accordez-lui le bénéfice du doute; le conducteur ne manque pas nécessairement de considération pour les autres, il est peut-être momentanément distrait. N’oublions pas que nous commettons tous des erreurs de temps en temps.
- Se rappeler que, souvent, le geste n’a rien de personnel. Les personnes susceptibles de piquer une crise de rage au volant sont souvent portées à voir des menaces pour leur estime de soi. Elles peuvent considérer la mauvaise conduite automobile chez quelqu’un d’autre comme un manque de respect ou une insulte personnelle. N’oubliez pas que les autres usagers de la route ont leurs problèmes personnels, leurs soucis et leurs propres plans qui n’ont rien à voir avec vous.
- Rechercher un traitement. En prenant des mesures proactives pour maîtriser votre colère et votre frustration, vous pourriez éviter nombre de situations fâcheuses ou regrettables, notamment l’obligation de suivre des cours de gestion de la colère sur ordre d’un tribunal, la suspension du permis de conduire, du temps en prison ou, pire, des blessures pour vous-même ou d’autres personnes. Les ateliers sur la relaxation et les habiletés d’adaptation ont aidé certains à mieux gérer leur colère et leurs impulsions. Aussi, il pourrait être une bonne idée de suivre un cours de conduite portant particulièrement sur la réaction aux situations tendues sur la route.
- Donner un bon exemple aux enfants. Si vous avez des enfants dans la voiture, considérez votre façon d’agir comme un exemple possible du comportement à adopter au volant. Cela comprend donc toutes vos réactions négatives aux autres conducteurs ainsi que tous vos gestes et commentaires. Ne préféreriez-vous pas inspirer de futurs conducteurs alertes mais calmes, plutôt que des chauffards furieux qui s’expriment par le doigt d’honneur?
Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2024. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/healthfeature/gethealthfeature/Le-stress-des-trajets-quotidiens
Mauvais trajet? Tracez un nouvel itinéraire!
Santé mentale
Si vous ne pouvez plus prendre une autre journée de conduite aux heures de pointe, songez à quelques solutions de remplacement.
Faire du covoiturage : Parmi les travailleurs canadiens qui font le trajet domicile-travail en voiture, 74 % conduisent en solo. Pourquoi ne pas joindre la minorité et faire route avec d'autres travailleurs? Renseignez-vous si certains de vos collègues demeurent près de chez vous ou recherchez en ligne des groupes ou communautés qui mettent en contact ceux qui conduisent en solo. Les partenaires de covoiturage peuvent se relayer pour conduire, mais ils doivent tout d'abord régler les questions d'assurance et de remboursement. Observez les règles de covoiturage en étant ponctuel et poli.
Opter pour les transports en commun : Cette option comporte des avantages et des désavantages. D'un côté, le trajet par transports en commun prend en moyenne 41 minutes de plus que le voyage en auto, sans compter le fait de vous exposer davantage aux toux et aux éternuements des autres passagers et aux surfaces contaminées des trains et des autobus. De l'autre côté, avec les transports en commun, vous avez trois fois plus de chances d'avoir vos 30 minutes d'activité physique quotidienne par comparaison à vos collègues qui prennent l'auto. Vous allez probablement faire plus de pas et marcher plus de kilomètres chaque jour que ceux qui conduisent pour aller travailler.
Monter en vélo : Grâce peut-être au mouvement écologique, un nombre croissant de personnes se rendent au travail en vélo. Comme le vélo exige à la fois un effort cardiovasculaire et musculaire, le choix de ce mode de transport vous permettra de mettre une séance d'exercice au programme avant même de commencer votre journée de travail! Veillez à porter un casque pour prévenir des blessures à la tête. Et n'oubliez pas que, selon les lois de la circulation, un vélo est un véhicule et les cyclistes sont tenus de respecter le Code de la route. Ne circulez pas sur les trottoirs et prenez les voies réservées aux cyclistes s'il y en a dans votre quartier.
Marcher : Si vous avez la chance de vivre à distance de marche de votre lieu de travail, pourquoi utiliser un autre moyen de transport? La distance et le mauvais temps expliqueraient pourquoi si peu de personnes se rendent au travail à pied; c'est dommage, car la marche est un exercice simple et naturel qui vous donne l'occasion d'apprécier votre milieu et d'interagir avec votre ville et votre quartier. Si la marche est une option pour vous, pensez à toutes ces calories que vous pouvez brûler simplement en faisant votre trajet domicile-travail!
Travailler de chez vous : Le télétravail est devenu plus fréquent depuisCOVID-19. Imaginez que votre trajet quotidien équivaut à la distance entre votre lit et votre bureau à domicile! Avec le temps gagné, un télétravailleur discipliné pourrait se permettre une rapide session d'entraînement à domicile ou une petite marche santé entre les courriels, les téléconférences et les webinaires. Certes, cette option n'est pas à la portée de tout le monde, mais vous pouvez discuter avec votre patron de la possibilité de faire du télétravail 1 ou 2 jours par semaine, question de réduire votre temps dans le trafic ou les transports.
Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2024. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/healthfeature/gethealthfeature/Le-stress-des-trajets-quotidiens