La question de l'HS n'est pas encore tout à fait claire pour vous ?
Selon la Dre Messner, les résultats de l'étude de
la WHI ne sont pas surprenants et il n'y a pas de quoi s'alarmer. « La
seule donnée nouvelle provenant de l'étude de la WHI est le risque
accru de crise cardiaque chez les femmes qui suivaient une HS. Mais, de toute
façon, la plupart des médecins ne recommandent pas l'HS pour prévenir
les troubles cardiaques. »
Sur une note positive, elle ajoute que les résultats de cette étude
encourageront un plus grand nombre de femmes à discuter avec leur médecin
de l'HS et des autres options susceptibles de soulager leurs symptômes
et de prévenir les maladies cardiaques et l'ostéoporose.
Que doit faire la femme qui prend une association d'strogènes
et de progestatifs : cesser ou continuer le traitement?
Bien que cette étude n'ait pas porté précisément
sur cette question, la décision dépend de la raison pour
laquelle le médecin a prescrit l'HS, et de la durée du
traitement. Chaque femme a ses propres besoins et limites.
Que doit faire la femme qui suit une HS sous d'autres formes, par exemple
timbre ou strogènes à faible dose?
Peu importe la forme d'HS, la dose prescrite pour améliorer la qualité
de vie doit être la plus faible possible pour une durée la plus
courte possible. La pertinence de l'HS doit être réévaluée
tous les ans, à l'examen médical.
Que doit faire la femme qui envisage l'HS pour soulager de graves symptômes
de ménopause?
Environ 15 % des HS sont prescrits pour soulager de graves symptômes
de ménopause. Dans ces cas, l'HS reste une méthode efficace. Mais
ici également, vous devez consulter votre médecin tous les ans
pour qu'il réévalue la pertinence de l'HS.
Que doit faire la femme qui envisage l'HS pour prévenir la maladie
cardiaque et l'ostéoporose?
La plupart des médecins ne recommandent pas l'HS pour réduire
le risque de troubles cardiaques. Les femmes qui souhaitent réduire ce
genre de risque doivent consulter leur médecin pour obtenir de l'information
sur les habitudes de vie et les autres médicaments.
L'HS n'est qu'une des options, avec l'alimentation, l'activité physique
et les autres médicaments, permettant de prévenir l'ostéoporose.
Consultez votre médecin pour savoir quels sont vos risques d'ostéoporose.
Pour la femme qui suit une HS pour soulager ses symptômes de ménopause,
au bout de combien d'années le risque de cancer du sein et de maladie
cardiaque augmente-t-il?
À l'heure actuelle, on estime que le risque de cancer du sein et de
maladie cardiaque augmente après cinq ans d'HS. Comme la plupart des
symptômes de ménopause s'atténuent en deux ou trois ans,
la pertinence de l'HS doit être réévaluée tous les
ans. Dans certains cas, on peut donc arrêter au bout de deux à
trois ans.
Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2023. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/healthfeature/gethealthfeature/Lhormonotherapie-substitutive
Gérer les symptômes de la ménopause
L'hormonothérapie substitutive (HS) n'est pas la seule façon
de gérer les symptômes de la ménopause - vous pouvez aussi
en prendre le contrôle en adoptant un style de vie différent ou
d'autres médicaments.
Les symptômes de la ménopause peuvent être gérés
de différentes façons. Un changement dans votre style de vie peut
contribuer à votre mieux-être et minimiser les symptômes
de la ménopause. Partez du bon pied en adoptant un mode de vie plus sain,
en choisissant une alimentation équilibrée et en faisant régulièrement
de l'exercice. Vous pourriez aussi envisager de réduire votre consommation
d'alcool (un ou deux verres par jour ou un maximum de neuf par semaine), de
limiter votre consommation de café et, si vous êtes fumeuse, de
cesser de fumer.
Indépendamment de l'HS, il y a d'autres médicaments disponibles
pour vous aider à gérer les symptômes de la ménopause.
Consultez votre médecin et votre pharmacien pour trouver le traitement
le mieux adapté à vos besoins et à votre mode de vie.
Bien qu'il existe de nombreux remèdes à base de plantes, il serait
bon de parler d'abord avec votre médecin ou votre pharmacien avant de
décider vous-même de les prendre. Ils pourraient ne pas vous convenir
à cause de vos antécédents médicaux, et ils pourraient
interagir avec d'autres médicaments que vous prenez déjà
et affecter leur mode d'action, ou augmenter le risque d'effets secondaires.
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D'autres types d'HS
L'hormonothérapie substitutive (HS) est un traitement médical
de remplacement des hormones que vos ovaires cessent de produire pendant et
après la ménopause (l'strogène et le progestatif).
Auparavant, on prescrivait aux femmes l'HS pour ses avantages aussi bien à
court terme qu'à long terme. À court terme, l'HS soulage des bouffées
de chaleur, des sueurs nocturnes et de l'insomnie, ainsi que de la forte fatigue
et des troubles d'humeur, y compris la dépression. À long terme,
on conseillait l'HS pour réduire la sécheresse vaginale et contribuer
à la diminution des risques d'ostéoporose (perte osseuse), de
maladies cardiaques, de cancer du côlon et de la maladie d'Alzheimer.
On évaluait ces avantages par rapport aux risques accrus de développer
un cancer de l'endomètre ou du sein que l'on connaissait déjà.
Cependant, une étude majeure, réalisée aux États-Unis
et intitulée étude « Women's Health Initiative »
(WHI), a récemment démontré que le recours à une
certaine association stroprogestative en comprimés (distribués
sous la marque Premplus®, combinaison
de 0,625 mg de Premarin® et
de 2,5 mg de Provera®) augmente
considérablement les risques de cancer du sein, maladies cardiaques et
attaque. Il importe de noter que toutes les formes d'HS n'ont pas été
associées à l'augmentation de ces risques et que ces derniers
sont survenus lors de traitements de long terme, par opposition aux traitements
de court terme. Décider de commencer une HS est un choix personnel, basé
sur les risques et les avantages encourus par la femme sous HS. Chaque femme
est différente. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'étude
WHI, consultez l'article « Qu'est-ce que l'HS, et quel était
le but de la nouvelle étude? »
Chez les femmes pour qui les risques l'emportent sur les avantages, d'autres
options doivent être envisagées, notamment :
D'autres types d'HS peuvent servir à court ou à long terme.
Une autre possibilité est de garder la même HS, mais de passer
à la plus faible dose efficace. La dose idéale est la dose la
plus faible d'hormones qui soulage les symptômes. Demandez à votre
médecin s'il est possible de réduire la dose ou de poursuivre
l'HS sous une autre forme (timbre ou crème à appliquer sur la
peau).
Prévention ou traitement de l'ostéoporose. L'HS n'est
pas la seule solution pour prévenir la perte de masse osseuse associée
à une baisse de la concentration d'strogènes. En fait, l'idéal
est la prévention précoce, une alimentation bien équilibrée
et riche en calcium et en vitamine D, ainsi que la pratique régulière
d'activités physiques. Demandez à votre médecin de vous
parler des autres classes de médicaments contre l'ostéoporose,
comme les strogènes sur mesure ou modulateurs sélectifs
des récepteurs strogéniques (SERM) comme le raloxifène,
et les bisphosphonates comme le résidronate, l'étidronate et l'alendronate.
Prévention et traitement des maladies cardiaques.
Après la ménopause, le risque de crise cardiaque et d'accident
vasculaire cérébral augmente car les strogènes ne
sont plus présents en concentration suffisante pour exercer leur effet
protecteur. Les modifications apportées à l'alimentation et aux
habitudes de vie, y compris la pratique régulière d'activités
physiques et l'abandon du tabac, peuvent réduire ce risque. Si vous êtes
diabétique, assurez vous de bien vous soigner et de prendre les médicaments
que vous a prescrits votre médecin pour abaisser votre tension artérielle.
De plus, certains médicaments préviennent les crises cardiaques
et les accidents vasculaires cérébraux, par exemple les agents
qui réduisent le taux de cholestérol (les statines) et ceux qui
normalisent la tension artérielle.
Prévention du cancer du sein. Une saine alimentation, un poids
santé, l'abandon du tabac, la consommation modérée d'alcool
(au plus deux verres par jour et pas plus de neuf par semaine) et la pratique
régulière d'activités physiques ne suffisent pas !
Vous devez passer une mammographie et un examen des seins à intervalles
réguliers. Savez vous comment faire l'auto examen des seins?
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Qu'est-ce que l'HS, et quel était le but de la nouvelle étude ?
Qu'est-ce que l'hormonothérapie substitutive?
L'hormonothérapie substitutive (HS) est utilisée par les femmes
en période de ménopause ou postménopausées. Avant
la ménopause, les ovaires produisent deux types d'hormones : l'strogène
et la progestine. À la ménopause - une étape normale de
la vie des femmes - les ovaires cessent de produire ces hormones, ce qui donne
lieu aux symptômes de la ménopause tels que les bouffées
de chaleur, sueurs nocturnes, variations de l'humeur, troubles du sommeil et
incontinence urinaire (pertes d'urine involontaires). On peut soulager ces symptômes
en ayant recours aux hormones de remplacement de l'HS.
Il existe de nombreux types d'hormonothérapie. La plupart des femmes
reçoivent à la fois de l'strogène et de la progestine.
L'strogène peut accroître le risque de cancer de l'endomètre
(la muqueuse qui tapisse l'utérus); la progestine est là pour
contrebalancer ce risque. Toutefois, les femmes sans utérus (p. ex. :
celles qui ont subi une hystérectomie) n'ont pas besoin de prendre la
progestine. Il existe différents types d'strogènes (strogène
conjugué, estropipate et estradiol) et de progestine (comme l'acétate
de médroxyprogestérone et la progestine micronisée). On
trouve également une grande variété de modes d'administration
des doses (comprimés, timbres, crèmes et anneau vaginal).
Il fut un temps où l'hormonothérapie était utilisée
pour prévenir les maladies cardiaques. La Women's Health Initiative Study
(WHI) est une vaste étude américaine qui a examiné les
risques et les avantages de l'hormonothérapie chez plus de 16 000
femmes. Les résultats ont soulevé quelque inquiétude quant
à la sûreté de l'hormonothérapie sur le long terme.
L'étude a montré que l'utilisation d'un type d'hormonothérapie
pendant plus de cinq ans entraînait un risque accru de maladie cardiaque,
de cancer du sein, d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) et
de thromboembolie veineuse (où des caillots de sang se détachent
et vont se loger dans les veines des jambes ou dans les poumons, créant
un grave problème de santé). En revanche l'HS diminue le risque
d'ostéoporose et de cancer colorectal. À la suite de cette étude,
on a cessé de recommander l'HS comme agent de prévention des maladies
cardiaques.
Il est important de noter que ce ne sont pas toutes les formes d'hormonothérapie
qui sont associées à un risque accru, et que ces risques se sont
manifestés à l'occasion d'une utilisation de longue durée,
et non de court terme (Voir plus loin pour les détails). Si vous suivez
une HS ou si vous envisagez de le faire, parlez avec votre médecin pour
en évaluer les bienfaits et les risques en ce qui vous concerne personnellement.
Quels étaient les objectifs de l'étude, et quelle en est la
signification pour les Canadiennes qui suivent, ou considèrent suivre,
une hormonothérapie substitutive?
L'étude WHI cherchait à définir les risques et les bienfaits
de l'HS auprès d'un groupe de plus de 16 000 femmes américaines,
en santé, âgées de 50 à 79 ans. Elles étaient
distribuées de façon aléatoire entre deux groupes :
- Groupe traité : les femmes de ce groupe recevaient de l'strogène
(strogène conjugué 0,625 mg) et de la progestine
(acétate de métroxyprogestérone, 2,5 mg) par voie
orale, une fois par jour. C'est la formule la plus courante utilisée
en hormonothérapie. Elles prenaient les hormones régulièrement,
sans interruption mensuelle.
- Groupe placebo : les femmes de ce groupe recevaient un placebo (un
comprimé ne contenant aucun ingrédient actif et ressemblant
au comprimé médicamenteux), par voie orale, une fois par jour.
L'étude a mesuré les effets de l'hormonothérapie sur les
maladies de cur, les accidents vasculaires cérébraux, les
thromboembolies (causées par un caillot de sang qui se détache
et va se loger dans une veine des jambes ou dans les poumons), l'ostéoporose
(perte de masse osseuse), le cancer colorectal et le cancer du sein. Le WHI
avait prévu de poursuivre cette étude sur 8 ans mais l'a interrompue
au bout de 5 ans, cela pour deux raisons :
- Un risque accru de cancer du sein s'est manifesté dans le groupe
traité par rapport au groupe placebo.
- Dans l'ensemble les risques posés par l'HS dans le groupe traité
dépassaient les avantages, comparé au groupe placebo.
Chez les femmes du groupe HS de cette étude :
- le risque de cardiopathie était de 29 % plus élevé
- le risque d'accident vasculaire cérébral était de 41 %
plus élevé
- le risque de cancer du sein était de 26 % plus élevé
- le risque de thromboembolie veineuse était plus que doublé
- le risque de fracture de la hanche était de 33 % moins élevé
- le risque de cancer colorectal était de 37 % moins élevé
Quelle est la signification de tout cela? À première vue, ces
pourcentages semblent plutôt élevés. Mais tout d'abord le
risque d'avoir ces pathologies est très faible, donc le nombre de personnes
touchées demeure très bas. Chaque année, dans un groupe
de 10 000 femmes suivant une HS on aurait :
- 7 crises cardiaques de plus (37 au lieu de 30)
- 8 accidents cérébro-vasculaires de plus (38 au lieu de 30)
- 18 thromboembolies veineuses de plus (34 au lieu de 16)
- 5 fractures de la hanche en moins (10 au lieu de 15)
- 6 cas de cancer colorectal en moins (10 au lieu de 16)
Que disent les experts au sujet de cette étude?
Les experts soulignent le fait qu'un seul mode d'HS a été évalué.
Ces résultats ne s'appliquent pas nécessairement aux femmes prenant
des strogènes et des progestines différents, ou à
celles qui suivent une forme d'administration des hormones différente
(telles que la pastille ou les strogènes seulement). Les femmes
qui prennent les hormones selon un cycle (avec une interruption mensuelle régulière)
pourraient aussi avoir des bienfaits et des risques de l'HS différents.
En outre, l'âge des femmes dans cette étude se situait entre 50
et 79 ans, ce qui signifie que les résultats de cette étude pourraient
ne pas s'appliquer aux femmes ayant une ménopause précoce (avant
l'âge de 40 ans).
Au bout de deux ans de traitement, les femmes qui suivaient l'HS étaient
déjà plus à risque de crise cardiaque et d'AVC que celles
du groupe placebo. Le niveau de risque a continué à s'élever
après 3 ans d'HS. Les experts recommandent de ne pas continuer l'HS ni
de la commencer dans le but de prévenir les troubles cardiaques.
L'étude a également constaté que dans l'ensemble de ce
groupe de femmes, les risques de l'hormonothérapie étaient supérieurs
à ses avantages. Toutefois le rapport risques-avantages peut varier grandement
d'une personne à l'autre, dépendant des raisons pour lesquelles
l'hormonothérapie a été entreprise, la durée du
traitement, et les antécédents médicaux individuels. Il
serait bon de consulter son médecin pour évaluer avec lui les
risques et les avantages personnels à attendre d'une HS.
Quelles sont vos options?
Si vous suivez déjà une HS, ou si vous pensez en commencer une,
parlez avec votre médecin. Selon les raisons qui vous poussent à
suivre une HS, vos antécédents médicaux, et la durée
de traitement qui serait nécessaire, l'HS pourrait être un choix
valable pour vous. Avec l'aide de votre médecin, vous pouvez dresser
une liste des avantages et des risques en ce qui vous concerne et choisir la
thérapie appropriée. La Société canadienne des obstétriciens
et gynécologues recommande aux femmes de voir leur médecin au
moins une fois par an afin de réévaluer leurs besoins. Votre médecin
peut aussi être en mesure de vous recommander une thérapie autre
que l'HS.
Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2023. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/healthfeature/gethealthfeature/Lhormonotherapie-substitutive