La SP est une maladie complexe qui peut provoquer différents types de
douleur, sous des formes variées. Les deux principaux types de douleur
causés par la SP sont les douleurs neurologiques et les douleurs
musculosquelettiques. Les deux types sont parfois aiguës (à
court terme) ou chroniques (à long terme). Nous en apprendrons
davantage à propos de chaque type de douleur et la manière de
la soulager.
La douleur musculosquelettique se traduit par une raideur ou une douleur
dans les muscles, dans les os ou dans les articulations. Elle peut être
causée par des spasmes musculaires (incapacité de contrôler
la contraction des muscles - un symptôme de la SP), par le prolongement
d'une station assise ou allongée due à des problèmes de
mobilité, ou par un changement dans la façon de se mouvoir ou
de se tenir pour compenser des ennuis de fatigue ou de coordination causés
par la SP.
Les douleurs musculosquelettiques se traitent avec une combinaison d'analgésiques
(tels que l'ibuprofène) et de thérapies pour atténuer la
douleur à sa source. Lorsque la douleur est dues à des spasmes
musculaires, des médicaments tels que le baclofène et la tizanidine
sont utilisés pour la soulager, avec pour effet de diminuer la douleur.
La physiothérapie et les étirements permettent de renforcer les
muscles, d'augmenter leur souplesse, aidant ainsi à prévenir des
blessures et douleurs éventuelles. Les massages contribuent aussi à
délier les muscles et en soulager la raideur.
La douleur neurologique est causée par une lésion nerveuse
reliée à la SP. Les nerfs sains transmettent les sensations de
la douleur et du toucher. Lorsqu'ils se détériorent, ils transmettent
parfois des messages anormaux, entraînant des sensations inhabituelles
ou une douleur. La douleur neurologique se traduit par des picotements, des
sensations de brûlures, des fourmillements ou des engourdissements. Une
lésion neurologique peut aussi peut transformer une sensation normale,
tel le toucher d'un vêtement sur la peau, en sensation douloureuse. Il
existe différents types de lésion nerveuse, incluant la névralgie
faciale (douleurs fulgurantes et intenses au visage), le signe de Lhermitte
(douleur lancinante parcourant le cou et le dos lors d'une flexion du cou) et
les dysesthésies (sensations de brûlure, d'engourdissement ou de
picotement).
La douleur neurologique est souvent traitée à l'aide d'anticonvulsivants
(antiépileptiques tels que la gabapentine, la carbamazépine ou
la phénytoïne) ou des antidépresseurs (tels que l'amitryptiline,
l'imipramine ou la désipramine). Ces médicaments sont prescrits
parce qu'en agissant sur les nerfs, ils atténuent la douleur. Les bas
ou les gants compressifs sont parfois utiles pour traiter les douleurs neurologiques.
Ils aident souvent à transformer la sensation de la douleur en une sorte
de pression ou de tension.
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Comment distinguer la réalité du mythe lorsqu'il s'agit de douleurs
causées par la SP? Voici quelques faits et mythes répandus au
sujet de la SP.
Mythe : Tout est dans votre imagination! La SP ne provoque pas de
douleur.
Fait : On déjà cru que la SP en elle-même ne causait pas
de douleur. Nous savons maintenant que les douleurs causées par cette
maladie sont très fréquentes. En fait, la moitié des gens
atteints de SP éprouvent des douleurs causées par cette maladie.
Mythe : Une douleur intensifiée indique une aggravation de la SP.
Fait : Une douleur accrue ne signifie pas une aggravation de votre cas. Une
étude sur la douleur reliée à la SP n'a pas démontré
de relation de cause à effet entre la douleur et la durée de la
maladie ou l'incapacité qu'elle a pu entraînée.
Mythe : Vous ne devriez pas prendre d'analgésiques opioïdes
(comme la morphine), car ils créeront une dépendance.
Fait : La dépendance aux analgésiques opioïdes (comme la
morphine) est très rare chez les personnes sans antécédents
de toxicomanie. Si l'intensité de la douleur nécessite des analgésiques
aussi puissants que les opioïdes, il vaut mieux les prendre que de souffrir.
La douleur non traitée risque de s'exacerber, entraînant la peur,
un accroissement d'intensité et une limitation des activités.
Mythe : Toute douleur est nocive.
Fait : La douleur signale une blessure ou une maladie. Certaines douleurs sont
bénéfiques. Par exemple, la douleur causée par une entorse
à la cheville vous empêche de marcher et de vous blesser davantage.
Ce type de douleur aide l'organisme à prévenir d'autres blessures
ou lui indique qu'il a besoin de guérir. D'autres, comme les douleurs
neurologiques causées par la SP, sont inutiles et devraient être
soulagées au moyen de thérapies appropriées.
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Chacun a droit de contrôler efficacement sa douleur. Bien des gens atteints de SP souffrent alors qu'ils pourraient en fait en être soulagés. Il arrive que ce soit parce que leur traitement est inefficace, qu'eux-mêmes ou les professionnels qui les soignent ne connaissent pas toutes les méthodes de traitement disponibles ou encore parce qu'ils ne savent pas comment aborder le sujet avec leur médecin. Comment vous assurer que vous obtenez un soulagement efficace de votre douleur?
La communication est la clé du succès pour le contrôle de la douleur. La douleur est subjective, elle ne se mesure pas au moyen d'un test sanguin ou d'un scintigramme (scan). De plus, l'intensité et les types de douleurs varient largement entre les personnes atteintes de SP. Ceci signifie que la description de votre propre douleur est une donnée essentielle pour les professionnels qui vous soignent. Ils se serviront de votre propre évaluation pour le choix et l'adaptation des traitements.
Le PQRST est un outil répandu pour mesurer et de décrire la douleur :
- P = facteurs de provocation et palliatifs : Qu'est-ce qui accentue la douleur (provocation) et la soulage (palliatif)?
- Q = quantification À quoi se compare la douleur? (P. ex. : sensation de brûlure, piqûre, douleur lancinante ou martelée.)
- R = rayonnement. La douleur se déplace-t-elle dans d'autres régions du corps?
- S = sévérité. Intensité. Quelle est l'intensité
de la douleur? Normalement, on vous demandera de la classer sur une échelle de zéro à 10, zéro indiquant l'absence de douleur et 10, la pire douleur que vous puissiez imaginer.
- T = temps. Quand la douleur est-elle apparue? Est-ce qu'elle disparaît pour revenir? Si oui, à quel rythme et combien de temps dure-t-elle?
Cette méthode aide les médecins à comprendre à
quoi se compare votre douleur. Cette information leur servira pour la prochaine
étape du contrôle qui est l'identification de la cause. Ceci est important étant donné que les choix de traitement s offerts pour soulager la douleur dépendent souvent de sa cause. Le médecin tentera d'évaluer si elle est due à la SP ou à un autre trouble de santé (les gens atteints de SP souffrent parfois d'autres troubles de santé, telle l'arthrite). Le PQRST vous aidera aussi à
suivre la trajectoire de votre douleur au fil du temps et de vérifier ainsi les effets du traitement. Il est parfois impossible d'éliminer complètement la douleur et il peut s'avérer nécessaire d'accepter un antidouleur qui la rendra supportable.
Selon la cause de votre douleur, un soulagement efficace nécessitera probablement une combinaison de traitement, médical et non médical. Les médicaments incluent :
- les analgésiques, comme l'acétaminophène, l'ibuprofène, la codéine ou la morphine
- les médicaments contre les douleurs neurologiques, comme l'amitriptyline et la gabapentine
- les médicaments contre la spasticité (spasmes), comme le baclofène et la tizanidine
Les traitements non médicaux comprennent les coussins chauds ou froids, la physiothérapie, les étirements, le yoga ou l'acupuncture.
La douleur possède aussi un aspect psychologique et émotif. Bien des gens considèrent que les activités auxquelles ils prennent plaisir les distraient de leur mal. La méditation, l'humour et les techniques de relaxation aident parfois à soulager la douleur. Il est important d'avoir des amis, une famille, d'autres personnes atteintes de SP qui forment un réseau de soutien émotif.
Si vous n'êtes pas satisfait du degré de soulagement de votre douleur, ou si vous souhaitez essayer un autre moyen de la contrôler, parlez-en à votre médecin, à votre pharmacien ou au personnel infirmier. Vous seul ressentez votre douleur, de sorte que personne d'autre que vous peut déterminer l'efficacité de votre traitement.
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