L'étude épidémiologique, menée par André Nkondjock et Parviz Gharidian, de L'Hôtel-Dieu, vient de conclure que le risque de souffrir de cancer du sein chez les femmes génétiquement prédisposées est inversement proportionnel au nombre de tasses de café qu'elles boivent par jour.
La recherche indique que l'effet est significatif après six tasses de café dans la même journée. Le risque d'être atteint du cancer du sein chute alors de 50 %.
«En deçà de six tasses, la tendance va dans le même sens, mais l'écart entre les femmes qui ont le cancer du sein et celles qui ne sont pas malades n'est pas significatif, précise Parviz Gharidian.
«De l'autre côté, si quelqu'un ingurgite 15 tasses, cela pourrait causer d'autres problèmes de santé, ajoute André Nkondjock. Il faut y aller avec modération.»
Le café préviendrait d'autres maladies, tels divers cancers, le Parkinson et le diabète de type 2.
Caféine
Le principal ingrédient responsable de ces bénéfices serait la caféine.
«Ce n'est toutefois pas le seul agent, affirme M. Gharidian. C'est une synergie entre différentes composantes du café.»
Sans avoir fait d'étude sur d'autres aliments, M. Gharidian doute qu'il puisse y avoir un substitut au café.
L'étude a étudié l'effet du café sur les femmes génétiquement prédisposées à un cancer du sein. Les chercheurs n'ont donc pas de résultats concluants pour les autres femmes, ni pour les hommes, qui composent 1 % des victimes du cancer du sein.
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