Une étude alerte sur les risques d'anorexie chez les malades coeliaques

ÉCRIT PAR: , 2017-04-07 13:09:00


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Les jeunes femmes touchées par la maladie coeliaque, infection chronique de l'intestin déclenchée par la consommation de gluten, ont plus de risques de connaître des troubles du comportement alimentaires, dont l'anorexie, selon une étude suédoise publiée dans Pediatrics.

Cette pathologie qui concerne 1 % de la population et détruit l'intestin grêle en entraînant des carences et une dénutrition multiplierait par deux le risque de faire de l'anorexie, selon une étude suédoise menée auprès de 107 000 femmes. Environ 18 000 d'entre elles, atteintes de cette intolérance au gluten, ont été diagnostiquées par une biopsie de l'intestin entre 1969 et 2008, à l'âge moyen de 28 ans.

Ce risque serait encore plus important avant que la maladie coeliaque ne soit diagnostiquée, selon l'étude. Avant l'âge de 19 ans, le diagnostic d'anorexie s'est révélé 4,5 fois plus élevé chez les patientes coeliaques que chez les participantes non malades.

L'éviction de cette protéine insoluble présente dans le blé, l'orge, l'avoine et le seigle, des céréales utilisées principalement dans le pain, les pâtisseries et les pâtes, mais également dans de nombreux plats préparés, est pour l'heure le seul traitement recommandé.

Par conséquent, la restriction alimentaire peut, dans certains cas, devenir trop importante, de peur que les symptômes ne refassent surface (diarrhées chroniques, perte de poids, vomissements, fatigue, problèmes articulaires, neurologiques...) et conduire à l'anorexie, suggère l'étude.

Selon l'Association française des intolérants au gluten, une personne sur cent peut développer cette maladie en Europe. Mais, seuls 10 à 20 % des cas seraient diagnostiqués en France. Des tests sanguins permettent de détecter la présence d'anticorps caractéristiques de l'intolérance au gluten. 

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