Certains mouvements répétitifs des mains et des poignets, mal effectués, au travail ou dans la pratique de sports sont à l’origine des problèmes du coude. Les golfeurs n’échappent pas à ces problèmes et l’épitrochléite, surnommée coude du golfeur», compte parmi ceux-ci.
L’épitrochléite est une tendinite, une inflammation des tendons des muscles fléchisseurs qui permettent de plier les doigts, de plier le poignet vers le bras et de faire tourner l’avant-bras pour que la paume soit vers le bas. Lorsque ce sont les tendons des muscles extenseurs qui sont surmenés, ceux qui permettent de redresser les doigts, de plier le poignet vers le haut et de faire tourner l’avant-bras pour que la paume soit vers le haut, on parle alors d’épicondylite ou de «coude du joueur de tennis» (tennis elbow)
. La formation des tendinites
Les muscles extenseurs sont rattachés à la face externe du coude, et les muscles fléchisseurs à sa face interne. Les tendons, solides bandes de tissus, fixent les muscles à l’os, et la façon dont ils les relient à l’os, au-dessus du coude, présente parfois des faiblesses. Leurs points d’attache sont parfois trop petits pour supporter la force de muscles puissants où, lorsqu’ils sont sous tension ou utilisés de façon répétitive, ils peuvent être l’objet de petites déchirures (lésions), devenir sensibles et se gonfler. On souffre alors d’une tendinite: l’inflammation d’un tendon.
Personnes à risque
Ces tendinites n’affectent pas que les joueurs de golf et de tennis. Le coude du joueur de tennis se retrouve, par exemple, chez les musiciens jouant d’un instrument à cordes ou de la batterie, chez les menuisiers, maçons, opérateurs de marteaux-piqueurs ou chez les personnes qui s’affairent de longues heures devant un clavier d’ordinateur qui n’est pas installé de façon ergonomique. Le coude du golfeur se retrouve quant à lui chez les joueurs de quilles, également chez ceux qui pratiquent un sport de raquette ou chez les sportifs qui exercent des lancers (baseball, lancer du javelot ou de poids), chez les travailleurs qui doivent souvent soulever des objets lourds et, bien sûr, chez les golfeurs. Surtout ceux dont le bâton percutent le sol avec force avant la balle…
Symptômes et soins
Les symptômes du coude du golfeur se manifestent par une sensibilité de la partie intérieure du coude et par une douleur qui irradie de celle-ci et qui se prolonge le long de l’avant-bras jusqu’au poignet et qui s’accentue lorsqu’on serre la main de quelqu’un ou lorsqu’on prend un objet. Parfois, le coude peut être légèrement enflé.
La douleur persiste généralement pendant quelques semaines, mais peut également durer plusieurs mois. Lorsque la tendinite se déclare, il est important de bien la traiter et de ranger vos bâtons de golf… Le coude doit effectivement être au repos, et les gestes qui ont causé la lésion doivent être évités. Le bras ne doit pas être immobilisé à l’aide d’une écharpe, l’articulation pourrait s’ankyloser. L’application de glace, 3 ou 4 fois par jour, et la prise d’anti-inflammatoires permettront de réduire la douleur. La physiothérapie quant à elle permettra de réduire l’inflammation, de prévenir l’ankylose et de retrouver la mobilité perdue.
Le golf est un sport aux multiples bienfaits. J’aime bien jouer au golf, qui est en quelque sorte complémentaire à mon métier de chirurgien… Il développe la précision, la concentration, la coordination, le calme, l’application, la maîtrise du geste, le respect des règles et des traditions et, surtout, je peux m’y permettre de manquer mon coup!!!
Bonne saison de «swing»!
LE GOLF
Le golf est une activité physique contraignante pour les os et les articulations. La tendinite et les maux de dos se classent parmi les blessures les plus courantes chez les golfeurs tant professionnels qu’amateurs. Le maintien d’une condition physique acceptable est essentiel pour profiter pleinement de ce sport. Tout golfeur devrait inclure dans sa routine des exercices de musculation et, surtout, s’offrir des leçons de golf ! La maîtrise d’une bonne technique de jeu demeure le meilleur moyen d’éviter les maux de dos et l’épitrochléite. Souvent, durant l’élan (swing), c’est la fin du mouvement d’accélération, qui précède tout juste l’impact du bâton sur la balle de golf, qui doit être corrigée, car c’est à ce moment que le stress sur le coude est le plus intense.
