Le designer et chroniqueur de mode Jean Airoldi est porte-parole de la campagne Haute couture pour votre coeur.
Caroline Ethier
«Ça fait longtemps que je navais pas fait mes exercices, cest dur!», lance Jean Airoldi, les cheveux encore mouillés de la douche quil vient de prendre au gym. Si M. Airoldi, designer et chroniqueur, sest décidé à sentraîner, cest quil veut donner lexemple. Il na pas tellement le choix étant porte-parole de Haute couture pour votre coeur, une campagne visant à sensibiliser les femmes à prendre soin de leur cur.
Caroline Ethier
«Josée Lavigueur mavait donné un abonnement dans un centre dentraînement lan passé que je navais pas encore utilisé. Cétait dans mes projets, mais tu sais, avec larrivée des enfants, on manque toujours de temps. Je remettais toujours ça à plus tard, mais ça y est, cest commencé», confie le jeune designer.
Donner lexemple
Évoluant dans le domaine de la mode depuis une vingtaine dannées, Jean Airoldi na jamais été un grand sportif. Enfant, il était parmi les derniers à être choisi quand venait le temps de former les équipes sportives. Sil décide aujourd'hui de lever des poids et de courir sur un tapis roulant, cest quil veut donner lexemple.
«Je le fais parce que jai deux jeunes enfants, parce que ma mère est morte lan dernier dune crise cardiaque et que je suis porte-parole de Haute couture pour votre coeur, une campagne visant à sensibiliser les femmes à prendre soin de leur coeur. Je dis aux autres quoi faire, alors je dois prêcher par lexemple. Et puis, il y a le Match des étoiles qui sen vient. Je vais danser pendant quatre semaines», affirme Jean Airoldi.
Les femmes ne sont plus épargnées par la maladie cardiovasculaire, principale cause de décès chez les femmes au Canada. Dailleurs, une femme sur trois meurt dune maladie cardiovasculaire.
«Les dernières études ont démontré que les femmes meurent autant que les hommes de maladies cardiaques. Avant, cétaient les hommes qui mourraient de crises de coeur. Mais tout ça a changé. Les femmes travaillent autant que les hommes dans des milieux aussi stressants», explique le porte-parole.
Semblable au programme «Le coeur tel quelle», la nouvelle campagne éducative met à la disposition du public une grille dévaluation et un programme de santé cardiaque que lon peut consulter gratuitement sur le site www.acoeurdyvoirclair.ca.
Dès le 7 octobre, un concours accompagnera la campagne de sensibilisation. Pour participer, il suffit de visiter le site www.acoeurdyvoirclair.ca, du 7 octobre au 31 janvier 2009.
Bien manger et bouger
Jean Airoldi se désole de voir que les femmes accordent souvent plus dattention à leur apparence quà leur santé: «Les femmes sont portées à faire leur petite cure de Botox ou à avoir recours à leur petite chirurgie esthétique. Mais si ton coeur nest pas en santé, tas beau être la plus belle et la plus fine, il ny a rien à faire.»
Le chroniqueur mode conseille donc aux femmes de faire attention à ce quelles mangent et de faire de lexercice: «Cest vrai que cest dur de sortir, de se rendre au gym, mais on est tellement bien quand on revient de là!»
Daccord, mais les femmes seraient moins enclines que les hommes à bouger. «Voici mon côté féminin, rétorque M. Airoldi. Je fais du sport dabord pour la chemise ajustée que je veux porter!» Voilà peut-être lincitatif qui saura parler aux femmes.
Comme un petit oiseau
Encore secoué par le décès de sa mère, Jean Airoldi raconte le jour où elle est partie: «Cétait le 15 janvier dernier. Nous partions en Floride, ma femme, ma fille, ma mère et moi. Puis ma mère est décédée à laéroport de Dorval. Comme ça. Elle est tombée dans le coma dun coup sec. Elle avait 63 ans. Ce qui me manque, cest de ne pas pouvoir lappeler à 22 heures en revenant de travailler. Qui tu appelles quand il est tard, que tu nas rien à dire, mais que tu as besoin de parler? Ta mère.»
«Mon plus grand regret est quelle ne connaîtra jamais mes enfants. Peut-être que si je les avais eus plus tôt, elle les aurait connus davantage. Je crois quelle est partie heureuse, en faisant ses valises parce quelle sen allait en voyage. Elle a eu le temps de dire bye à tout le monde. Puis elle est partie vite, vite, comme un petit oiseau. Ça bien fini, mais cétait trop tôt», conclut Jean Airoldi.