Le speed et l'ecstasy causeraient la dépression chez les ados

ÉCRIT PAR: , 2012-04-19 17:33:00


© Jim Wells / Agence QMI

MONTRÉAL – Si plusieurs effets néfastes accompagnent la consommation des drogues de synthèse, voilà qu'un autre s'ajoute à la liste : des chercheurs de l'Université de Montréal tracent désormais un lien entre l'ingestion de speed et d'ecstasy et la dépression chez les adolescents.

«On a découvert que ceux qui consommaient des drogues de synthèse en secondaire 4 avaient des symptômes de dépression plus importants l'année suivante», a relaté Frédéric Brière, un des chercheurs qui a participé à l'étude.

En effet, ils seraient entre 1,6 et 1,7 fois plus susceptibles d'être dépressifs rendus en cinquième secondaire. Il n'y aurait pas de différence majeure entre les résultats obtenus chez les filles et les garçons.

Afin d'arriver à cette conclusion, l'équipe de chercheurs a suivi près de 4000 adolescents de partout au Québec durant leur passage au secondaire. Les élèves provenaient d'écoles en milieux défavorisés, mais pouvaient aussi bien venir de familles aisées que de familles plus démunies.

Les données ont été recueillies à partir des affirmations des jeunes, qui ont répondu à un questionnaire sur leur consommation de drogue. L'étude ne révèle toutefois pas la fréquence de consommation des participants.

Un effet neurotoxique

Si cette étude ne permet pas d'expliquer les causes de ce résultat, M. Brière a indiqué que, selon des recherches effectuées sur ce phénomène, les doses relativement élevées de drogues de synthèse ont un effet neurotoxique qui endommage des neurones associés à la dépression.

Il a souligné cependant que la consommation de ce type de drogue n'est évidemment pas la seule variable qui explique les symptômes de dépression, mais qu'il s'agit d'un «facteur de risque».

De mauvaises relations avec leurs parents, par exemple, pourraient également favoriser le développement de cette maladie chez les adolescents.

Il s'agit d'un nouveau champ d'études dans le domaine, puisque la plupart des travaux déjà réalisés à cet égard gravitaient autour de la consommation chez des personnes adultes.

RECOMMANDÉ POUR VOUS
AILLEURS SUR LE WEB
BackToTop