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MONTRÉAL - Un faible taux de testostérone augmente les amas de graisse dans le bas du corps en modifiant la fonction des cellules adipeuses, selon une étude menée par des chercheurs de l'Université Concordia, à Montréal.
Ces travaux démontrent qu'un bas niveau de testostérone entraîne une modification des cellules adipeuses dans le bas du corps, mais pas dans le haut. Ainsi, chez les hommes qui présentent un taux de testostérone peu élevé, comme chez les femmes, les graisses se logent davantage dans les hanches et les cuisses.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs Sylvia Santosa et Michael Jensen ont fait prendre aux participants à l'étude un repas liquide contenant un indicateur radioactif afin de pouvoir analyser la quantité de gras stocké directement attribuable à la consommation alimentaire.
Ils ont ensuite prélevé des échantillons de gras dans l'abdomen et les cuisses de leurs sujets pour déterminer quelle proportion des corps gras contenus dans le repas était emmagasinée par l'organisme. Les scientifiques ont également analysé certaines des protéines responsables de la décomposition et du stockage des graisses.
Ils ont constaté que le taux d'une protéine qui contribue à piéger le gras dans les cellules est beaucoup plus élevé dans les cellules des cuisses des sujets masculins dont le taux de testostérone était faible. Selon les chercheurs, la testostérone contrôlerait la distribution de la masse adipeuse en influant sur les protéines qui emprisonnent les graisses.
Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique « PLoS ONE ».