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Cette demande est directement liée à l'enquête de l'Agence fédérale américaine des aliments et des médicaments au sujet des cinq décès et de la crise cardiaque, qui pourraient avoir été causés par la consommation de la boisson énergisante Monster Energy Drink.
«L'ASPQ demande au gouvernement d'interdire la vente de boissons énergisantes et les produits dérivés au moins de 18 ans en raison des risques potentiels pour leur santé», a indiqué Émilie Dansereau-Trahan, chargée du dossier des saines habitudes de vie à l'Association, dans un communiqué publié mardi.
En octobre 2011, Santé Canada avait annoncé que les boissons énergisantes ne seraient dorénavant plus considérées comme des produits de santé naturels, mais bien comme des aliments, et que leur teneur en caféine serait désormais soumise à une réglementation.
Malgré cela, selon l'ASPQ, elles sont toujours riches en caféine et présentent encore un risque pour la santé des jeunes. De plus, des produits tels que les «Energy Shots» ne sont pas inclus dans cette réglementation.
L'Association a souligné que le marketing de ces boissons cible essentiellement les jeunes, et que ce marché a connu la plus forte croissance au cours des dernières années.
Par ailleurs, selon l'Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011, publiée lundi par l'Institut de la statistique du Québec, 43 % des jeunes ont déjà consommé des boissons énergisantes.
«Au Québec, aucune réglementation n'existe pour encadrer la vente des boissons énergisantes. En ce sens, la politique de prévention, qui sera élaborée dans les prochains mois par le gouvernement, s'avère une opportunité de pallier l'absence de réglementation», peut-on lire dans le communiqué.
«Nous ne croyons pas que la consommation de boissons énergisantes par les adolescents soit alarmante, a déclaré de son côté Martin-Pierre Pelletier, conseiller spécial de l'Association des embouteilleurs de boissons gazeuses du Québec. En effet, l'enquête réalisée par l'Institut de la statistique du Québec nous apprend que près de 83 % des adolescents n'ont jamais ou rarement consommé de boissons énergisantes.»
M. Pelletier a assuré que les boissons gazeuses «sont tout à fait sécuritaires» et a tenu à dire dans un communiqué publié mardi soir en réaction à la position de l'ASPQ que l'on «retrouve sur chaque contenant de boisson énergisante la mention suivante : "les boissons énergisantes ne sont pas recommandées pour les enfants, les femmes enceintes ou qui allaitent ou pour les personnes sensibles à la caféine".»