Photo Fotolia
Avec le vieillissement de la population, de plus en plus de gens devront se faire traiter pour le glaucome, une maladie dégénérative du nerf optique touchant près de 10 % des personnes de plus de 80 ans.
À l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR), les ophtalmologistes pratiquent depuis peu une intervention chirurgicale beaucoup moins dangereuse et douloureuse qu'auparavant, visant à guérir les patients plus rapidement.
Les chirurgiens ont désormais recours à des «stents», de minuscules tubes de moins d'un millimètre, semblables à ceux utilisés dans les chirurgies cardiaques lorsqu'on veut maintenir des artères ouvertes.
Avec cette nouvelle façon de faire, la pression intraoculaire est diminuée sans faire de trou dans la paroi de l'œil. La microtige crée une dilatation pour évacuer le liquide qu'on appelle humeur aqueuse. L'opération de précision qui dure quelques minutes se déroule sous anesthésie locale seulement.
Auparavant, il n'existait qu'une seule façon de procéder: les chirurgiens créaient un trou dans la paroi de l'œil pour laisser le liquide s'écouler par des voies non naturelles et réduire la pression. Il y avait risque d'infection, de saignement.
«Un patient qui vient d'avoir une chirurgie de ce genre pourrait retravailler après quelques jours, tandis qu'avant, ils étaient couchés pendant presque un mois», a expliqué le Dr Paul Harasymowycz, ophtalmologiste à l'Hopital Maisonneuve-Rosemont.
Alors que cinq patients sont opérés par mois, il serait possible d'en traiter douze, selon le spécialiste rencontré par TVA Nouvelles. Les interventions coûteuses limitent le nombre de personnes pouvant en profiter.
«C'est 1000 $ que l'hôpital, donc la société, doit débourser», a précisé le docteur Harasymowycz. En période de restriction budgétaire et malgré les bienfaits de l'intervention, il faut les limiter.
Le Dr Harasymowycz aimerait qu'il en soit autrement, d'autant plus que cela redonne de l'autonomie à de nombreuses personnes âgées.