Photo Stéfane Côté / Agence QMI
L'agenda de Vincent-Guillaume Otis ne dérougit pas. En plus de ces tournages, le comédien prend le temps de s'impliquer dans une cause qui lui tient grandement à cœur, celle de la déficience intellectuelle.
Après avoir incarné Paul Rose au cinéma dans «La maison du pêcheur», on peut présentement le voir jouer Patrick Bouchard dans «Série noire» à Radio-Canada et on le retrouvera bientôt dans une nouvelle série, «Mensonges», sur la chaîne addikTV. De plus, il a des raisons bien personnelles de s'impliquer pour la cause de la déficience intellectuelle.
«Mon implication dans cette cause allait de soi, car j'ai un petit frère déficient intellectuel. Nous avons un an de différence et c'est mon seul frère», dit-il d'entrée de jeu.
La semaine québécoise de la déficience intellectuelle se déroule du 9 au 15 mars. Cette année, Vincent-Guillaume Otis partage le rôle de porte-parole avec Gabrielle Marion-Rivard, une comédienne déficiente intellectuelle révélée au grand public par le film «Gabrielle». Pour cette dernière, il est clair que les préjugés face à sa condition particulière doivent cesser.
«C'est une semaine pour dire à tout le monde qu'on est capable de faire un spectacle, qu'on est capable de parler, de montrer qui on est et nous sommes des personnes comme tout le monde», dit-elle.
L'expérience «Gabrielle»
Après avoir incarné un déficient intellectuel au grand écran avec son rôle de Babine dans le film du même nom, Vincent-Guillaume Otis a pris part au film «Gabrielle» dans lequel plusieurs comédiens déficients intellectuels jouent.
«J'étais déjà habitué à être entouré de personnes qui ont une déficience intellectuelle, car plus jeune, j'ai fait beaucoup d'activités avec mon frère que ce soit comme animateur d'impro ou moniteur dans des groupes dans lesquels mon frère était», dit-il.
Selon lui, le fait de jouer avec des personnes atteintes de déficience intellectuelle est une expérience des plus enrichissantes. Ces acteurs n'ont aucun problème à être dans le moment présent et amènent beaucoup de gaieté sur un plateau de tournage, affirme-t-il.
«Ce que j'apprécie beaucoup lorsque je travaille avec ces gens-là, c'est qu'ils sont énormément dans le moment présent. Ils ont un enthousiasme et un dynamisme très contagieux. Je trouve qu'on a beaucoup à apprendre d'eux», explique-t-il.
Festival D'un œil différent
Parallèlement à la Semaine de la déficience intellectuelle, le festival D'un œil différent met à l'avant-plan les artistes déficients intellectuels.
«C'est le seul évènement culturel multidisciplinaire qui rassemble plus de 200 artistes avec ou sans déficience intellectuelle ou trouble envahissant du développement, qu'ils soient amateurs, émergents ou professionnels», explique la chargée des communications de l'évènement, Mailis Burgaud.
Principalement basé à l'Écomusée du fier monde, cette année, le festival aura cinq activités qui se dérouleront à l'extérieur des murs du musée. Notamment, la pièce de théâtre AVAle (Théâtres Aux Écuries) qui met en scène un comédien déficient intellectuel et un avec le syndrome d'Asperger, des projections du film «Gabrielle» et deux classes ouvertes à l'école Les Muses (centre offrant une formation artistique professionnelle aux personnes présentant un handicap).
