Photo courtoisie
Si elle n'a pas la capacité de soigner toutes les maladies du monde, Michèle Sirois a toutefois découvert il y a neuf ans qu'elle était capable d'apporter le sourire aux petits et grands qui traversent des moments difficiles.
Alors que le célèbre médecin Patch Adams est de passage en ville, le journal 24 Heures a rencontré Mme Sirois, qui fait partie d'une équipe de clowns thérapeutiques qui pratiquent à Montréal.
Après avoir été infirmière et comédienne, elle est plongée dans un moment charnière de sa carrière: être clown thérapeutique.
«J'avais une amie qui était directrice dans un petit centre pour personnes âgées en Suisse. Un jour, j'allais la visiter et elle m'a dit que deux clowns viendraient pour passer du temps avec les aînés. Je ne comprenais pas trop, mais je suis allée voir à la fois par curiosité et par scepticisme», raconte-t-elle.
Le coup de foudre a été si intense qu'une fois revenue au pays, Mme Sirois a cherché à trouver son clown intérieur.
«À l'époque, ça faisait deux ans que l'organisme Jovia (d'abord connu sous le nom de Dr Clown) existait. Je me suis informée et on m'a dit qu'il fallait que je suive une formation», explique-t-elle.
Une folie apaisante
Pour Mme Sirois, le clown est avant tout un être qui incarne la bonté. C'est pourquoi il était important pour elle d'intervenir autant auprès des enfants que des personnes âgées.
«C'est un personnage qui est curieux, qui veut être aimé des autres et les faire rire. C'est cette énergie qui fait qu'une personne se sent en confiance, de parler, de laisser aller ses émotions», indique-t-elle.
Dr Petit-Pas et Zoé Labelle (les deux clowns qu'incarne Mme Sirois) ont été témoins de petits miracles. C'est justement ces petits moments de bonheur qui donnent à Mme Sirois la force de continuer, car le principal défi demeure l'attachement aux personnes qu'elle rencontre.
«Jour après jour, on tente de trouver à travers la poésie et l'imaginaire des moyens de soulager ces personnes et lorsqu'une d'entre elles nous quitte, on embrasse notre impuissance et on se dit qu'on les a aidés à avoir d'agréables moments», mentionne-t-elle.