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D'après les recherches du Southwestern Medical Center de l'Université du Texas, la kétamine serait un antidépresseur puissant capable de traiter même les cas les plus sévères, résistant aux médicaments.
Dans le domaine médical, la kétamine est couramment utilisée comme sédatif et analgésique. En Grande-Bretagne, les vétérinaires y ont également recours pour calmer les chevaux rétifs.
Connue sous le nom de «Special K» chez les utilisateurs illicites, elle est largement utilisée à des fins récréatives.
Compte tenu des risques de détournements de cette substance par des toxicomanes, des recherches sont en cours pour en créer une forme allégée, adaptée au traitement de la dépression.
Malgré les limites du potentiel de la kétamine, les chercheurs texans pensent être sur le bon chemin puisque la drogue fonctionne mieux que la mémantine, un traitement pour lutter contre Alzheimer, que les scientifiques ont testé contre la dépression sévère.
«Bien que la kétamine et la mémantine aient toutes deux des actions similaires lorsque les neurones sont en action, lorsqu'on se place dans des conditions de repos, la mémantine est moins susceptible de bloquer les communications neuronales que la kétamine. Cette différence fondamentale dans leurs actions pourrait expliquer pourquoi la mémantine n'a pas été efficace en tant qu'antidépresseur rapide», a expliqué le docteur Lisa Monteggia, professeur de neuroscience.
Les chercheurs de l'Université d'Oxford sont parvenus à une étude similaire sur la kétamine qui montre également que la substance a un potentiel de traitement rapide contre les dépressions sévères, résistantes aux médicaments. Cette étude a été publiée le 3 avril de cette année dans le Journal de Psychopharmacologie.
La kétamine est un sujet fréquent dans les études pharmacologiques, sous toutes ses formes d'utilisation. Une étude publiée en janvier a souligné la capacité de la kétamine à combattre la douleur, tout en recommandant une surveillance étroite des patients du fait du risque potentiel de détournements.
