Possible cas d'Ebola à l'Hôpital Notre-Dame

ÉCRIT PAR: , 2014-09-08 21:32:00

L'hôpital Notre-Dame sur la rue Sherbrooke Est.
Photo archives / Agence QMI

Un homme arrivant tout juste de Guinée pris de vomissements dans l'avion dimanche a été placé en isolement à l'Hôpital Notre-Dame de la rue Sherbrooke, à Montréal.

Puisque le patient a séjourné dans ce pays d'Afrique de l'Ouest où sévit le virus Ebola, il a été envoyé directement à Notre-Dame, l'un des deux centres hospitaliers désignés par le ministère de la Santé et des Services sociaux afin de prendre en charge les patients soupçonnés d'être porteurs d'Ebola.

Des analyses ont été faites sur l'homme puis envoyées au Laboratoire national de microbiologie (LNM) de Winnipeg. En soirée lundi, les résultats des analyses n'étaient pas disponibles.

Jusqu'à maintenant, il s'agit du huitième cas suspect d'Ebola qui nécessite des analyses en laboratoire à Winnipeg. Les sept autres cas se sont avérés négatifs.
Notre-Dame

Si jamais le malade est porteur du virus, il sera transféré dans une salle spécialement aménagée aux soins intensifs de l'Hôpital Notre-Dame.

«Ce ne sont pas tous les hôpitaux du Québec, malgré toute leur bonne volonté et le travail qu'ils font, qui ont la capacité d'avoir le niveau d'expertise requis pour faire face à une situation comme ça», explique le premier ministre du Québec Philippe Couillard.

«Nous avons déjà deux chambres à pression négative à l'urgence. Aux soins intensifs de Notre-Dame, les chambres sont individuelles et on peut donc également assurer une protection maximale», poursuit le microbiologiste et infectiologue du CHUM Claude Lemieux.

La nouvelle a rapidement fait le tour de l'hôpital, et des employés sont inquiets. Certains souhaiteraient que le ministère de la Santé soit plus transparent et nous laisse voir par exemple de quelle façon l'hôpital Notre-Dame s'apprête à traiter les cas d'Ebola.

«Je ne comprends pas pourquoi on ne reçoit pas la population en expliquant: voici notre plan, voici comment on est organisé, voici l'équipement dont on dispose», déclare l'avocat en droit médical Me Jean-Pierre Ménard.

Me Paul Brunet, du Conseil de la protection des malades, croit pour sa part que «plus on cache la situation, plus on invite les gens, les médias, à y aller de conjectures qui parfois, n'ont rien à voir avec la réalité».

En Europe, les hôpitaux ouvrent leurs portes pour montrer de quelle manière ils se préparent à recevoir des patients atteints d'Ebola. Ici, l'accès demeure interdit.


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