Une avancée pour la greffe de cellules souches

ÉCRIT PAR: , 2014-09-19 13:00:00


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Une nouvelle molécule, qui permettra de multiplier les cellules souches issues du sang de cordon, a été découverte par des chercheurs de l'Institut de recherche en immunologie et cancérologie de l'Université de Montréal (IRIC).

Les cellules souches provenant du cordon ombilical sont utilisées dans des transplantations pour guérir plusieurs maladies du sang, dont les leucémies, les myélomes et les lymphomes. Cette thérapie constitue pour de nombreux patients un traitement de dernier recours. Or, compte tenu de la petite quantité de cellules souches présentes dans le sang de cordon, elles sont habituellement utilisées uniquement pour traiter les enfants.

Selon le Dr Guy Sauvageau, chercheur principal à l'IRIC et hématologue à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, qui a dirigé la recherche, «considérant que plusieurs patients ne peuvent actuellement avoir recours à une greffe de cellules souches faute de donneurs compatibles, cette découverte s'annonce très prometteuse pour le traitement de divers types de cancer».

Avec la nouvelle molécule UM171, il sera possible de multiplier par 10 les cellules souches en culture et d'en produire suffisamment pour traiter des adultes, particulièrement ceux qui ne sont pas caucasiens et qui ont un accès limité à la greffe par manque de donneurs.

«Cette nouvelle molécule combinée à la nouvelle technologie du bioréacteur permettra à des milliers de patients de par le monde d'avoir accès à une transplantation de cellules souches plus sécuritaire», a ajouté le Dr Sauvageau.

Le Centre d'excellence en thérapie cellulaire de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont servira d'unité de production de ces cellules souches. Par la suite, les greffons seront distribués à des patients de Montréal, Québec et Vancouver pour cette première étude clinique canadienne. Des résultats tangibles devraient être disponibles en décembre 2015.

À terme, des résultats cliniques concluants pourraient révolutionner le traitement de la leucémie et d'autres maladies du sang.

Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique Science.

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