Institut thoracique de Montréal: déménagement complexe

ÉCRIT PAR: , 2014-10-08 09:35:00

Le nouveau site du CUSM, toujours en construction au moment de la prise de la photo, en juillet 2013.
Photo archives / Agence QMI

Après 80 ans, l'Institut thoracique de Montréal fermera progressivement ses portes à compter de janvier pour être intégré au nouveau Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Une vingtaine de patients, des cas très lourds, devront déménager.

Brian David Yaun est l'un des 23 patients en soins de longue durée de l'Institut thoracique de Montréal. «Physiquement, c'est réellement dur, des fois», a raconté Brian.

À l'hôpital depuis 2010, il est atteint de dystrophie musculaire de Duchenne. Son père est mort et sa mère ne pouvait plus en prendre soin à la maison.

L'institut thoracique héberge des résidants dont les cas sont parmi les plus lourds au Québec.

«Ce sont des patients qui ont besoin de ventilation mécanique pour continuer à vivre, a expliqué Élodie Viau, infirmière gestionnaire par intérim au CUSM. J'ai deux blessés médullaires qui sont dans la quarantaine. J'en ai une qui est dans la vingtaine qui a une encéphalopathie.»

Ce qui était désormais le domicile de Brian est devenu trop vieux et fermera ses portes en 2015, après 80 ans d'existence. Il devra donc quitter les lieux avec une vingtaine d'autres résidants pour déménager dans le CHSLD de Lachine. Les lieux ont été spécialement aménagés.

Personnel divisé

D'autres patients plus lourdement atteints en soins aigus et aux soins intensifs de l'Institut thoracique seront transférés, en juin, au nouveau CUSM, sur le site Glenn.

Le budget total du déménagement des patients de tous les hôpitaux du Centre universitaire de santé McGill est de 10 millions $. Plusieurs employés expérimentés de l'Institut thoracique ont choisi de ne pas suivre leurs patients à Lachine, car ils veulent rester au centre-ville.

«Même au niveau des inhalothérapeutes, il n'y en a pas un qui vient à Lachine. Aucun. Alors, c'est très insécurisant», a indiqué Luciana Casale Damore. Mme Casale est continuellement au chevet de son époux. Il est prisonnier de son corps depuis une erreur médicale, en 2010. Il a subi une dissection vertébrale.

Sur deux étages, cinq infirmières et infirmiers ainsi que six préposés prennent soin, le jour, de 25 patients. C'est loin d'être suffisant, selon elle.

«J'invite le ministre Barrette qui, maintenant, économise en éliminant des postes de cadres et de gestion, à mettre des ressources, a-t-elle ajouté. On en a grandement besoin, parce que les familles sont en train de s'épuiser, et nous aussi, on va tomber malade.»

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