Capture d'écran / TVA Nouvelles / Agence QMI
Massil Benbouriche a mené des travaux de recherche à l'École de criminologie de l'Université de Montréal où il agit comme chargé de cours et coordonnateur d'un laboratoire sur les applications de la réalité virtuelle en collaboration avec l'Institut Philippe-Pinel de Montréal. Les possibilités que font miroiter ses découvertes paveraient en fait la voie à une meilleure évaluation des patients.
En plaçant un individu dans une situation de réalité virtuelle, le chercheur soutient qu'il est possible de créer diverses mises en situation qui révéleront si une personne est en mesure de contenir ses impulsions agressives, ses déviances ou ses risques de récidiver en matière d'agression.
Grâce notamment à des vidéos immersives, il est possible de placer une personne dans une expérience se rapprochant du réel et de jouer aussi sur la morphologie ou certaines caractéristiques des personnages présentés qu'il s'agisse d'hommes, de femmes, d'enfants ou d'une couleur de la peau. Les mises en situation sont également nombreuses et peuvent par exemple reproduire l'environnement d'un bar ou d'une chambre.
De grands espoirs
L'avènement de la virtualité en psychiatrie n'est pas nouveau. Depuis déjà près de 15 ans, certains principes sont utilisés pour le traitement de troubles anxieux ou différentes phobies.
Depuis 2006, l'Institut Philippe-Pinel a recours au virtuel pour évaluer le profil des délinquants sexuels et Massil Benbouriche se dit confiant dans les conclusions de ses recherches actuelles. Il n'exclut pas de voir progresser le virtuel dans les interventions cliniques.
Selon lui, dans un proche avenir, recréer des environnements virtuels pour les délinquants sexuels ou autres problèmes liés à la psychiatrie légale permettra de mieux évaluer la dangerosité d'une personne et l'efficacité des thérapies suivies.
Les travaux de Massil Benbouriche sont effectués sous la direction de Patrice Renaud, professeur au Département de psychoéducation et de psychologie de l'Université du Québec en Outaouais.