Photo Facebook
Ils aimeraient que le traitement des dossiers de ceux et celles qui souhaitent s'inscrire au registre des donneurs de cellules souches se fasse plus rapidement.
Lors d'une collecte de sang tenue lundi à l'Université Bishop's, une tante et une cousine de Marc-André ont déploré ne pas avoir en leur possession les formulaires d'inscription et les kits de prélèvement par frottis buccaux.
«Je suis un peu débobinée, mais je ne lâcherai pas! On m'avait dit que j'aurais ce matériel et je ne l'ai pas eu. On fait cela pour Marc-André, mais pour tous les autres qui attendent aussi», a raconté Anne Skelling, la tante de Marc-André Skelling.
Héma-Québec avait choisi de déployer une ressource pour informer le public sur la démarche à suivre. «Nous avons une famille qui est beaucoup dans les émotions! On comprend cela. Nous sommes conscients que pour les proches, l'attente est horrible, mais l'attente fait partie de la solution», a expliqué Laurent-Paul Ménard, porte-parole d'Héma-Québec.
«Nous n'attendons pas pour une transfusion sanguine, on ne devrait pas devoir attendre pour un don de cellules souches. Il faut que ça devienne une normalité», ose espérer la tante de Marc-André.
Registres actuels
L'organisme salue la démarche de sensibilisation, mais rappelle que dans le cas de Marc-André, la recherche est actuellement concentrée dans les registres actuels.
«Il y a 73 registres à l'échelle internationale, 24 millions de personnes inscrites, 670 000 centres de collecte de sang de cordon ombilical. La réponse va se trouver là, s'il y a une réponse pour Marc-André», a ajouté M. Ménard.
Héma-Québec a expédié par la poste 18 000 trousses de prélèvements à des donneurs intéressés au cours des six derniers mois, mais seulement le tiers a été retourné à Héma-Québec. De ces 6000 trousses, 4000 ont fait l'objet d'analyses d'ADN en laboratoire. L'organisme reconnaît aujourd'hui que ses moyens sont limités.
«Oui, notre capacité de traitement est limitée, a mentionné M. Ménard. C'est la réalité! Chaque test coûte 550 dollars. Ce n'est pas de dire que nous sommes incapables de suffire à la demande, mais il faut éviter le raisonnement mathématique à l'effet qu'une personne qui s'inscrit aujourd'hui va permettre de sauver la vie d'un individu en particulier».
Le processus peut prendre jusqu'à 12 semaines. «On veut que les gens le fassent pour les bonnes raisons et qu'ils soient prêts à aider quiconque en aura besoin».
Au coeur de cette course contre la montre pour trouver un donneur de moelle osseuse pour Marc-André, sa famille répète que sa quête de donneurs est faite au nom des 107 Québécois en attente d'une greffe de moelle osseuse.
«On ne sait jamais quand on va en avoir de besoin. Ce sera peut-être pour nous ou même pour nos enfants», rappelle une cousine, Isabelle Skelling.
